Avec un CV impressionnant (six fois championne d'Afrique, 3e mondial juniors, 8e olympique et 10e mondial), Marwa Amri se dit prête pour le Mondial et les JO 2016 Bien que les lutteuses tunisiennes n'aient pu rééditer leur bonne performance de 2013 au Tchad, où elles avaient remporté haut la main le titre africain, la prestigieuse lutteuse tunisienne Marwa Amri (55 kg) a fait une démonstration de force aux derniers championnats d'Afrique des nations qui se sont déroulés à Tunis, en battant facilement ses trois adversaires. «J'étais très heureuse de mes résultats et de mon staff technique. Je suis en forme et je travaille dur pour préparer mes prochaines échéances, à savoir les championnats du monde et les Jeux olympiques de 2016 à Rio de Janeiro», a souligné la timide Marwa Amri, âgée de 24 ans. La sociétaire du club de Radès a effectué une progression fulgurante dans sa catégorie. Elle a commencé à pratiquer la lutte en 2002. Sept ans après, Marwa Amri a réussi à remporter sa première médaille d'or aux championnats d'Afrique de 2009 au Maroc : «J'étais très émue par cette médaille d'or, surtout que j'ai raté le podium à Tunis. La compétition fut relevée, mais j'ai réussi mon baptême du feu en dominant mes adversaires au Maroc», a encore expliqué la championne d'Afrique. D'autres lutteuses se sont illustrées, à l'image de Marwa Meziani (48 kg) et Héla Riabi (58 kg). «Dans ces petites catégories, la Tunisie possède des lutteuses de valeur, capables de dominer l'Afrique. Me concernant, c'est mon 6e titre continental. C'est une compétition qui me sert de préparation pour les prochaines échéances. Mais au niveau technique, je ne gagne rien. On doit préparer une stratégie pour être fin prête au Mondial et aux Jeux olympiques», a-t-elle ajouté. Le déclic à l'Open de Klippan Le mois dernier, Marwa Amri a remporté l'or au prestigieux Open de Klippan, en Suède, en présence de l'élite mondiale. «Au cours de ce tournoi, j'ai réussi à battre successivement une Française, deux Américaines et une Japonaise. Ce jour-là, j'ai senti que j'ai les qualités pour monter sur le podium mondial et olympique», a affirmé Marwa. Pourquoi pas, surtout si la tutelle et la FTL lui assurent une préparation de longue durée à l'étranger comme les escrimeuses et les nageurs. «Le mérite de mon ascension revient incontestablement à l'entraîneur Zouhaïer Ayari, au DTN et à tout le staff technique national, qui m'ont redonné la joie de reprendre la compétition après ma blessure en 2007. J'ai cravaché dur pour arriver à ce standing». Pas de sparring-partner en Tunisie En dépit de ses titres africains, Marwa Amri n'a pas assez de sparring-partners pour évaluer ses qualités. Elle reste toujours dépendante du niveau du championnat de Tunisie et de quelques participations africaines et arabes pour aspirer au podium mondial et olympique : «En effet, je souhaiterai multiplier mes participations aux grands opens internationaux pour avoir une vision sur mes adversaires. Je rêve d'être sur le podium olympique mais avant tout il y a les Championnats du monde en septembre, je devrais travailler plus», a conclu Marwa Amri, qui représente le symbole du talent émergent en Afrique.