Les Cigognes ont sans doute d'autres chats à fouetter que de s'éparpiller à courir deux lièvres à la fois Entre championnat et Coupe de Tunisie, les Cigognes risquent de laisser beaucoup trop d'énergie, et c'est pourquoi ils veulent se concentrer sur un seul objectif qui requiert d'ailleurs toute leur attention: l'opération maintien, qui n'est pas gagnée d'avance. Certes, le point pris dimanche dernier à Bizerte (0-0) permet aujourd'hui à l'OB d'éviter les trois dernières places synonymes de relégation, puisqu'il laisse derrière lui LPSTozeur, le Stade Tunisien et Grombalia Sport. Mohamed Kouki et ses hommes savent d'où ils viennent : tout au long d'une saison cauchemardesque, ils n'avaient pas échappé à la dernière place. Sans leur série positive actuelle (quatre matches sans défaite), ils seraient toujours scotchés à cette position de lanterne rouge. Mais le chemin est encore long, et il n'est pas permis de baisser la garde. Une organisation imprenable Revu et corrigé par Mohamed Kouki, l'Olympique de Béja a accompli des progrès énormes qui lui permettent de tenir tête aux meilleurs, y compris au CAB à Bizerte. «Notre première période traduit nos ambitions de l'heure. On n'a pas été ridicule, loin s'en faut, analyse Mohamed Kouki. Notre bonne organisation, notamment défensive, nous évite les buts qu'on prenait par le passé. Nous aurions, certes, pu pousser l'ambition un peu plus loin, en cherchant les trois points de la victoire. Mais ce nul nous satisfait déjà et nous permet de travailler dans les meilleures conditions, avec moins de pression aussi». Selliti et Nefzi ressuscités La gestion du potentiel offensif mis à sa disposition permet au coach nordiste de combiner les formules et de tenter des cohabitations inédites. Jusque-là, Nabil Missaoui avait pour alter ego Marwane El Ghoul qui n'est plus à vrai dire une solution de rechange. Dimanche dernier, Kouki a procédé à un turnover en offrant à Missaoui un jour de repos, lui qui parut quelque peu timoré et manquant de jus et de fraîcheur ces derniers temps. Le meilleur réalisateur de l'équipe n'effectua son entrée en jeu que dans la dernière demi-heure, alors que Mohamed Selliti apportait sa fraîcheur tout au long des 90 minutes. N'ayant presque pas joué cette saison en raison d'une succession de blessures, puis d'un manque cruel de compétition, il en a sous le pied, comme on dit, et conserve du tonus et des énergies. Autre retour salutaire, celui de Wael Nefzi, en retrait depuis sa bourde contre la JSK et qui retrouve son poste d'arrière gauche, cédé par Aymen Ayari qui compose un duo axial avec Hamza Jelassi (ou Seifallah Mahjoubi). Du sang neuf Dimanche à Radès contre l'Espérance de Tunis, on annonce le retour parmi l'effectif «rouge et blanc» du défenseur central Seifallah Mahjoubi et un demi relayeur Sabeur Mhamedi. Du sang neuf dans la perspective du fameux turnover destiné à concentrer le maximum d'énergie sur le championnat.