Pendant vingt-sept mois de travail, plus de cinquante experts français, italiens et espagnols ont mis à la disposition de leurs homologues tunisiens leurs compétences et leur savoir-faire pour consolider les capacités du Cnvz en matière de surveillance des maladies animales Le projet de jumelage entre la Tunisie, la France et l'Italie sur le renforcement des capacités du Centre national de veille zoosanitaire (Cnvz) vient d'arriver à son terme. Pendant vingt-sept mois de travail, plus de cinquante experts français, italiens et espagnols ont mis à la disposition de leurs homologues tunisiens leurs compétences et leur savoir-faire pour consolider les capacités du Cnvz en matière de surveillance des maladies animales. Coûtant plus de deux millions de dinars, ce projet a été mis en place pour répondre à des objectifs précis, à savoir contribuer au développement de la surveillance épidémiologique et à la prévention des maladies animales en Tunisie et élaborer une stratégie visant à faire reconnaître l'expertise et les compétences du centre à l'échelle internationale. Le centre avait été créé en 2007 afin d'appuyer les services vétérinaires dans le but d'instaurer un système de veille épidémiologique efficace visant à réduire le risque d'épizooties animales. Dès 2008, plusieurs projets de jumelage avec des pays européens ont été engagés pour améliorer la surveillance épidémiologique et la prévention des maladies animales et pallier les insuffisances en matière de veille, d'analyse des risques, d'épidémiosurveillance et de formation continue. «Cette coordination s'avère indispensable face à l'émergence de nouvelles maladies animales, responsables de la succession de crises sanitaires de grande ampleur qui engendrent des bouleversements économiques et sociaux considérables et créent des paniques à l'échelle mondiale, a souligné M. Lassaâd Lakhal, ministre de l'Agriculture, au cours du séminaire de clôture du projet qui a vu la participation de Mme Laura Baeza, ambassadeur de l'Union européenne, ainsi que de représentants de plusieurs institutions nationales et internationales. Les crises sanitaires de ces dernières années liées à la maladie de la vache folle, de la fièvre aphteuse et de la grippe aviaire ont eu des conséquences fâcheuses sur la consommation à l'échelle planétaire, outre qu'elles représentent une menace pour la santé humaine ». Présentant le bilan synthétique des acquis du jumelage, le docteur Myriam Carpentier, membre de l'équipe d'experts, a affirmé que le travail de la cinquantaine d'experts étrangers répondait à des besoins bien précis, à savoir développer les capacités de veille et surveillance zoosanitaire du Cnvz, proposer un nouveau cadre législatif et définir une liste de maladies prioritaires à surveiller. Après avoir fait l'état des lieux et établi un diagnostic précis des maladies prioritaires à surveiller, les experts ont élaboré un plan stratégique pour les cinq prochaines années. S'agissant du volet information, l'équipe a diagnostiqué les besoins du centre et a aidé les membres du Cnvz à élaborer l'architecture d'un système d'information permettant la mise en réseau de toutes les données utiles au suivi et à la prévention des maladies animales auxquelles il est possible à l'autorité de tutelle d'accéder. Les experts étrangers ont par ailleurs élaboré pour les cadres du centre un manuel de diagnostic leur permettant de reconnaître les principaux symptômes des épizooties chez les animaux et ils ont, enfin, procédé à l'analyse des besoins en communication et en formation du centre afin que ce dernier développe ses capacités en la matière.