Une édition axée sur les effets des politiques migratoires européennes sur le Maghreb et les accords de partenariat et de mobilité entre l'UE, la Tunisie et le Maroc C'est, aujourd'hui, que s'ouvrira, à Monastir, la troisième édition du Forum social Maghreb-Machrek pour la migration dont les assises se poursuivront jusqu'au 20 de ce mois. Un événement d'envergure aussi rassembleur que celui tenu l'année dernière sous nos cieux dans l'enceinte universitaire d'El Manar dans la capitale. C'était, alors, une manifestation imposante à laquelle s'était donné rendez-vous la société civile internationale, dans sa diversité culturelle, faisant de Tunis un véritable capitale planétaire à franc succès largement reconnu. Ce qui redonne au comité d'organisation la confiance en notre pays afin d'accueillir en 2015 la prochaine édition du Forum social mondial (FSM). L'ouverture, à Monastir, d'une nouvelle session du Forum Maghreb-Machrek pour la migration est aussi un témoignage significatif que la Tunisie demeure une destination très prisée aussi bien pour les visiteurs que pour les organisateurs de pareil événement. A l'ordre du jour de cette rencontre, le flux migratoire qui n'a cessé de s'accroître, au lendemain de la révolution, et dans les pays du printemps arabe. D'après le Forum tunisien de développement économique et social (Ftdes), cette édition sera principalement axée sur les effets des politiques migratoires européennes sur le Maghreb et les accords de partenariat et de mobilité entre l'UE, la Tunisie et le Maroc. Deux pays considérés comme destinations et points de passage des migrants clandestins. Autre axe, le drame des disparus tant au large de l'océan que sur les routes terrestres et la libre circulation et l'installation sur l'autre rive de la Méditerranée. C'est également une occasion pour débattre de la situation juridique des étrangers au Maghreb, à l'appui l'exemple du Maroc, de la Libye et de la Tunisie. Il sera également question d'aborder l'ouverture des frontières et la lutte contre le racisme et les discriminations au Maghreb. Le débat autour de ces questions d'actualité sera enrichi par des témoignages émanant des mères des disparus tunisiens, des sans-papiers, des réfugiés du camp de Choucha au sud tunisien fermé depuis juin dernier, des passeurs trafiquants, ainsi que des rescapés des embarcations de la mort ayant échoué au large de la mer. La première journée sera marquée par l'organisation, en fin d'après-midi, d'une marche solidaire avec toutes ces victimes des illusions de l'Eldorado.