Deux listes en compétition présidées par Néji Bghouri et Saïda Hammami L'élection du nouveau bureau exécutif du Syndicat national des journalistes tunisiens (Snjt) a démarré hier, à 13 heures après l'adoption des motions générale et professionnelle du 3e congrès électif du syndicat, dont les travaux ont démarré samedi, à Tunis. Les journalistes participant au congrès ont souligné dans la motion générale «la nécessité de renforcer les structures professionnelles», appelant «à accélérer la création de l'Union des journalistes tunisiens, pour mieux garantir les droits des journalistes, soutenir les structures du secteur et défendre avec acharnement la liberté d'expression et les droits matériels et moraux des journalistes». Ils ont appelé à développer le partenariat avec les parties intervenantes dans le secteur, en vue de conforter la défense des droits des journalistes, tout en attirant l'attention sur la situation d'un grand nombre de journalistes, notamment parmi les jeunes qui vivent des situations professionnelles vulnérables, nécessitant davantage d'intérêt de la part du syndicat et des négociations sérieuses avec les employeurs. Les participants ont averti le prochain bureau qu'il aura à subir «un contrôle sévère» de la part des journalistes dans le cadre de l'exercice de la démocratie participative, exprimant d'un autre côté «leur considération pour les actions de militantisme menées par le bureau exécutif sortant et, notamment, les deux grèves générales qui ont connu un grand succès et prouvé la solidarité des journalistes et leur défense acharnée de la liberté d'expression». 32 journalistes de différents médias se sont portés candidats à l'élection du nouveau bureau exécutif du Snjt, et ce, après le retrait de deux candidats. Deux listes sont principalement, en compétition, la première présidée par Neji Bghouri, premier président du Snjt à sa création, et la seconde par Saïda Hammami. Nul n'est au-dessus de la loi D'autre part, la présidente sortante du Syndicat national des journalistes tunisiens (Snjt), Néjiba Hamrouni, a indiqué, hier, à l'agence TAP, qu'elle a fait appel à un huissier-notaire pour engager une procédure de recours contre les «violations enregistrées dans les recours relatifs aux candidatures» au 3e congrès électif du syndicat. Elle a dit avoir constaté « une violation claire et nette du statut et du règlement intérieur du Snjt en ce qui concerne l'activité de la commission de recours». La commission de recours a accordé à des personnes qui ne répondent pas aux conditions prévues par le statut du Snjt le droit de se porter candidat au bureau exécutif du syndicat, a-t-elle déploré, précisant que l'affaire sera portée devant la justice «partant de la conviction que nul n'est au-dessus de la loi». Pour sa part, Soufia Hammami, première vice-présidente du congrès électif du Snjt, a assuré que la présidence du congrès a exercé ses prérogatives au sujet des recours déposés conformément à la loi. Trois recours déposés contre Youssef Oueslati, Chokri Bassoumi et Mourad Sellimi ont été rejetés pour le motif d'absence de justificatifs, a-t-elle dit. La présidente sortante a exercé un recours en apportant un justificatif contre le candidat Mourad Sellimi, ce qui est illégal, a estimé Soufia Hammami, d'autant, a-t-elle dit, que la date ne figure pas sur le document présenté, ce qui a induit le rejet du recours. Pour ce qui est de la situation de Boutheïna Gouia, la commission de recours attend qu'elle présente sa démission du syndicat de base de la radio tunisienne pour se présenter à l'élection du bureau exécutif du Snjt, a-t-elle noté.