L'attaquant du Bayern a signé son retour par un rendement convaincant et un but dont lui seul détient le secret... Moses Mabhida Stadium. Pays Bas – Slovaquie 2-1 (1-0). Arbitrage d'Alberto Undiano (Espagne). But de Robben à la 18', Sneijder à la 84' et Vittek à la 93'. Avertissements: Robben, Kucka, Kopunek et Skrtel. Pays-Bas : Stekelenburg, Van der Wiel, Heitinga, Mathijsen, Van Bronckhorst, Van Bommel, De Jong, Kuyt, Sneijder (Afellay), Robben (Elia) , Van Persie (Huntelaar) Slovaquie : Mucha, Pekarik, Skrtel, Durica, Zabavnik (Jakubko), Weiss, Stoch, Hamsik, Kucka, Jendrisek (Kopunek), Vittek Intraitables durant la phase de poules (trois matches, trois succès, cinq buts inscrits et un seul but encaissé), les Néerlandais ont terminé en tête de leur groupe, se présentant donc dans la peau d'un favori face aux Slovaques. Outre un parcours jusque là honorable, les Pays-Bas pouvaient aussi compter sur le retour de leur attaquant vedette, Robben, remis de blessure à la cuisse gauche et aligné d'entrée dans la formation Oranje. L'ailier du Bayern Munich remplace ainsi Rafael van Der Vaart, touché au mollet à l'entraînement. Placé aux côtés de Sneijder, Kuyt et Van Persie, Robben retrouvait une ligne offensive hollandaise dont il est l'un des brillants métronomes. A ce stade de la compétition, les Pays-Bas restaient sur sept victoires consécutives, invaincus depuis le 5 septembre 2009 (Ils s'étaient alors inclinés face à l'Australie, en amical). Lors du mondial 2006, les Oranje avaient été battus par le Portugal (0-1). Absents de l'édition 2002, ils tentaient donc de se qualifier pour leur premier quart de finale de Coupe du monde depuis 1998, sans oublier de mentionner que douze ans en arrière, les Bataves avaient chuté en demi-finale, face au Brésil. La Slovaquie s'est quant à elle extirpée du groupe F avec panache. Elle a terminé deuxième derrière le Paraguay, mais devant l'Italie, championne du monde en titre. Dans les rangs slovaques, deux petites surprises : Weiss débute dans l'entrejeu, à la place de Kopunek. En défense centrale, Durica a été préféré à Salata. Chapitre atouts slovaques, Robert Vittek, auteur d'un doublé face à la Squadra Azzura, concentrait en lui tous les espoirs des siens. Sans atteindre des sommets, la rencontre a toutefois débuté tambour battant, des deux cotés. 5', Robben combine avec Sneijeder plein axe. Le stratège de l'Inter tente sa chance du pied droit mais ce n'est pas cadré. 6', Vittek trouve Hamsik dans le dos de la défense néerlandaise. Pressé par Heitinga, le meneur de jeu slovaque prend sa chance à l'entrée de la surface mais ça flirte avec le montant droit de Stekelenburg. Les Slovaques sont très entreprenants en ces premières minutes mais la Hollande n'avait pas encore accéléré la cadence. 10', Van Persie perfore la défense slovaque plein axe et décale Sneijder sur sa gauche. L'Intériste cadre sa frappe du plat du pied droit mais Mucha repousse. Un pied gauche magique... En dépit de l'héroique résistance slovaque, la Hollande finit donc par trouver la faille. 18', lancé dans le dos de Zabavnik, Robben repique dans l'axe et profite d'un appel de van Persie pour armer du pied gauche. La frappe rasante du Munichois vient se loger dans le petit filet de Mucha. Le gardien slovaque est battu. Les Pays-Bas mènent 1-0 grâce à un éclair de Robben, au terme d'une première période assez terne. Ce huitième de finale est toutefois loin de tenir toutes ses promesses. De retour des vestiaires, Robben, l'ailier du Bayern Munich, fait son show. 50', il repique dans l'axe pour frapper et enroule son ballon au second poteau. Mucha se détend sur sa droite et détourne du bout des gants en corner. 51', Nouveau festival de Robben, cette fois côté gauche. L'ancien joueur du Real Madrid centre au premier poteau. Monté aux avant-postes, Mathijsen reprend du gauche, au point de penalty mais bute sur Mucha qui réalise une superbe parade à bout portant. A vingt minutes de la fin, les Slovaques se ruent vers l'avant et manquent de peu de rétablir l'équilibre. Sur une action de toute beauté, Stoch efface Van Der Wiel, rentre dans la surface et déclenche un tir puissant mais Stekelenburg claque le ballon au-dessus de sa transversale. 68', nouvelle occasion en or pour les Slovaques. Lancé à la limite du hors-jeu, Vittek se présente seul face à Stekelenburg. L'ancien Lillois frappe en force du pied gauche mais le gardien batave repousse d'une main ferme. Ça chauffe sur le but des Pays-Bas ! La mécanique Orange se remet toutefois en marche et il a suffi d'un «heading» de l'inévitable Sneijder pour que les Pays Bas doublent la mise. Les trois minutes de temps additionnel décrétées permettront à la Slovaquie de sauver l'honneur sur penalty. Stekelenburg fauche Vittek dans la surface néerlandaise. La sentence est transformée par Vittek. Le temps de reprendre le jeu et voilà que l'arbitre espagnol, Undiano, p 1 3 siffle la fin du match. Au vu des péripéties de la rencontre, la victoire hollandaise est plus que méritée mais la Slovaquie n'a pas démérité. Ils ont dit: Arjen Robben : Pas encoreparfait… «C'était un match difficile mais ce n'était pas encore parfait. Le match parfait doit encore venir. On a parfois été un peu nonchalants mais la qualification est là. Et, pour moi, c'était fantastique de marquer devant mes parents et ma femme qui étaient dans les tribunes. Je me suis bien senti. Marquer un but pareil, à la suite d'un sprint, après la blessure qui m'a contrarié, c'est important pour ma confiance. La suite, ce sera peut-être le Brésil. Mais il faut attendre. On ne sait jamais en football. Le match face au Chili doit d'abord être joué». Bert van Marwijk : «Il y a de quoi être confiant…» «Nous avons livré une bonne première demi-heure. Le but de Robben, c'est fantastique pour ce joueur quand on connaît les efforts qu'il a consentis pour revenir après sa blessure. Nous aurions dû mener 2-0, voire 3-0, plus vite. Mais au lieu de cela, nous sommes longtemps restés sous la menace d'un retour des Slovaques. Heureusement, Maarten Stekelenburg a eu deux interventions déterminantes. Notre gardien a été fantastique. Le futur ? Je suis content mais calme… Nous sommes à la Coupe du monde, qualifiés pour les quarts de finale après quatre victoires. Oui, il y a de quoi être content».