La loi a besoin d'être relue par les experts, selon Jawhar Ben Mbarek Une lecture de la loi électorale adoptée récemment par l'Assemblée nationale constituante (ANC) a été proposée hier par le Courant populaire. Il s'agit, selon le secrétaire général du parti, Zouheïr Hamdi, de faire pression pour la révision de certains articles qui, selon lui, comportent plusieurs lacunes. Il a notamment cité l'isolement politique, la publicité politique et le seuil électoral que le Courant et autres partis ont proposé de fixer entre 3 et 4% afin d'éviter la dispersion des voix. Zouheïr Hamdi a évoqué, aussi, le parrainage des candidatures et les amendes pour les infractions électorales qui, a-t-il estimé, sont loin de dissuader les contrevenants. Le SG du Courant populaire a appelé à alourdir les sanctions en cas de dépassement. Il a proposé la condamnation à une peine de prison et l'annulation de la liste contrevenante. De son côté, le président du Réseau Dostourna, Jawhar Ben Mbarek, a indiqué que la loi électorale, qui fait l'objet de 33 recours, a besoin d'être relue par les experts et réexaminée par l'Instance provisoire de contrôle de la constitutionnalité des lois. Les irrégularités politiques et techniques dans cette loi doivent être décortiquées entre les différentes forces politiques, a-t-il préconisé. La privation des sécuritaires et militaires du droit de vote, stipulée par cette loi, n'a pas été énoncée de façon explicite dans le texte de la Constitution, a-t-il relevé. Pour Ben M'barek, les lacunes concernent, également, la parité, les critères d'éligibilité et le financement de la campagne électorale. Il a par ailleurs qualifié de «provoqué» le débat sur la tenue en concomitance ou séparément des élections présidentielle et législatives.