Le second tour éliminatoire de la CAN junior se révèle plus compliqué que prévu. Mais les Aiglons possèdent de nouvelles armes Le nul (1-1) ramené dimanche dernier du stade Mustapha-Tchaker de Blida, en Algérie, ne met pas les Aiglons à l'abri, loin de là. «La sélection libyenne a appris à se produire à El Menzah, et plus généralement en Tunisie, en raison des problèmes sécuritaires dans ce pays, rappelle le sélectionneur national, Abdelhay Ben Soltane. Par conséquent, elle ne sera guère dépaysée en se produisant chez nous. De plus, on connaît l'esprit du derby : entre voisins qui se fréquentent très souvent, c'est toujours très, très serré». Et ce sera le cas le 24 mai à El Menzah, d'autant que les copains de Taktak, buteur à Blida, ont montré de quel bois ils se chauffent, notamment au premier half. De plus, ils ont placé les débats à un stade de rivalité très poussé, concluant la partie par une série de provocations et d'agressions qui ont failli mettre le feu aux poudres. Même si elle a baissé d'intensité, de rythme et d'engagement après les citrons, la Libye aura néanmoins laissé l'impression d'un ensemble très technique, rapide à souhait et percutant. Elle aurait d'ailleurs pu se mettre à l'abri dans les quarante-cinq premières minutes, n'eussent été certaines parades décisives d'un excellent Seïf Lahoual. «Il faut admettre que mes joueurs étaient fatigués par le rythme marathonien du championnat et par une journée de Ligue 1 programmée quatre jours avant notre sortie en terre algérienne, souligne Ben Soltane. Et puis la Libye reste nettement un cran au-dessus par rapport à la Mauritanie, l'adversaire du tour précédent. Elle peut s'appuyer sur quelques joueurs ayant pris part à la campagne victorieuse du Chan 2013». Des renforts Si le keeper clubiste Seïf Lahouel a fait oublier le gardien titulaire Sabri Ben Hassen, en revanche, il y a fort à parier que l'avant-centre des Girondins de Bordeaux, Hazem Haj Hassen, ménagé à Blida en raison de petits soucis physiques, va retrouver son poste. Son remplaçant Rafik Kamerji a paru manquer de repères, puisqu'il ne compte pas beaucoup de matches avec ce cru rodé tout au long de la campagne mondialiste U17, l'année dernière. Les Aiglons récupèrent également Nidhal Ben Salem et bénéficieront d'une plus grande fraîcheur physique une fois le championnat de L1 terminé. Certes, au niveau de la manière, la sélection junior laisse un peu perplexe. Ce n'est pas encore l'idéal, la mayonnaise tarde à prendre. La qualité qu'avait atteinte l'équipe qui a fait sensation, en octobre dernier aux Emirats arabes unis, peut sembler un lointain souvenir. Mais le travail n'est pas fini : le mariage entre deux crus nécessite patience et persévérance. L'essentiel, c'est d'abord qu'il y ait la qualité individuelle, le talent, la personnalité et l'envie de progresser. Pris sous ce rapport, le onze national junior offre toutes les garanties pour aller loin. Y compris pour assurer sa qualification en phase finale de la Coupe d'Afrique des nations «Sénégal 2015».