Le plan solaire tunisien, qui concrétise le partenariat public-privé à travers 40 projets d'efficacité énergétique pour la période 2010-2016, est venu à point nommé renforcer l'effort national en matière de promotion de l'utilisation des énergies renouvelables au-delà de 2011. Intégrant l'ensemble des domaines de l'efficacité énergétique et des énergies renouvelables selon une démarche adoptée par le plan solaire méditerranéen, ce plan arrêté conformément à la politique de développement des ressources énergétiques cadre parfaitement avec les orientations nationales dans ce domaine. Le plan solaire tunisien est réparti en 5 gros chapitres classés par domaine d'activité énergétique et regroupant 40 projets. Ce plan ambitieux nécessitera la mobilisation de moyens financiers conséquents, soit une enveloppe de l'ordre de 3.600 millions de dinars, et couvrira la période 2010-2016. Il sera cofinancé par le Fonds national pour la maîtrise de l'énergie (Fnme), à hauteur de 260 millions de dinars (MD), le secteur public, en l'occurrence la Steg (800 MD) et les fonds privés (2.500 MD), alors que la coopération internationale y contribuera à hauteur de 40 MD. Sur les 40 projets retenus, 29 seront réalisés par le secteur privé alors que le secteur public se chargera de 5 projets, dont 3 seront confiés à la Société tunisienne de l'électricité et du gaz (Steg). Ces projets permettront — une fois la totalité des travaux achevés — d'économiser 660 ktep (kilotonne équivalent pétrole) par an, soit 22 % de l'économie totale d'énergie prévue à l'orée 2016. Mieux encore, ces projets ont une forte dimension environnementale puisqu'ils éviteront l'émission de 133.000 tonnes de CO2. La mise en œuvre du plan solaire tunisien se veut une stratégie économique à long terme offrant un réel potentiel d'emploi. Le plan solaire tunisien réaffirme l'ambition du pays de devenir une plateforme internationale de production et d'exportation énergétique, notamment pour l'énergie solaire.