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Un repositionnement stratégique
Opinion
Publié dans La Presse de Tunisie le 01 - 07 - 2010

Fondamentalement, tous les économistes diagnosticiens s'accordent pour considérer que l'enchaînement chronologique de la crise financière actuelle (des déficits publics européens notamment) est, en grande partie, la conséquence de la crise économique (elle-même conséquence de la crise financière américaine) que les pouvoirs publics ont été amenés à contrecarrer par des politiques budgétaires et monétaires expansionnistes et doper l'activité. D'où, alourdissement des déficits publics tant décriés.
Les politiques budgétaires engagées par tous les pays pour soutenir une sphère financière fragilisée et doper la sphère réelle en stimulant l'activité (BTP, automobile, etc.) ont été considérables. Et si les économistes (J. Stiglitz, F. Bourguignon, Ch. Ayary, J-P Fitoussi…) avaient montré quelques réticences dans l'art et la manière de gouvernants d'intervenir, les grands financiers, eux, applaudissaient en réservant leurs critiques acerbes aux gouvernements effarouchés par les injections en masse de liquidités au profit des banques (qui criaient sous cape). Des avances qu'il faudra de toute façon « rembourser collectivement» … par les prélèvements fiscaux à venir...
Mais tout cela n'a duré qu'un temps
Aujourd'hui, la reprise qui se profile dans les pays émergents, et probablement aux Etats-Unis, ne fait que pointer très timidement du nez dans la zone Euro. Mais voilà, les mêmes grands financiers, qui avaient profité de la fragilisation financière internationale, crient au loup en pointant du doigt, la crise «des déficits» dans certains pays de la zone et d'ailleurs. Pour eux, cette nouvelle (?) «remet en cause le principe même, les fondamentaux de la reprise, et les protocoles de politique économique qui les soutiennent».
En d'autres termes, les mêmes «grands financiers internationaux» qui avaient failli, s'érigent en mentors de la «stabilisation des grands équilibres financiers» en préconisant la réduction des déficits, par des coupes budgétaires drastiques et/ou par des augmentations des impôts (TVA : Italie, Roumanie… et/ou sur les revenus : Italie, Espagne, Grèce…). Plus encore, ils «mettent» les gouvernants des pays de la zone euro (et d'ailleurs), devant «leurs responsabilités» : les déficits «fragilisent» les marchés financiers «internationaux» notamment de change. Ils occultent (sciemment ?) les opérations spéculatives de très court terme, sur les taux et sur le change, très juteuses pour les arbitragistes, c'est-à-dire les mêmes gourous de la finance internationale.
Fondamentalement, on ne peut que constater l'accélération du cours de l'histoire : en deux années de crises à répétition et de la gestion des crises, le monde de l'économie est passé d'une phase où l'idéologie dominante était au libéralisme intégral qui a débouché sur la crise systémique, à la phase «interventionniste» de type néokeynésien (soutien financier et relance), pour revenir finalement, aux principes du libéralisme intégral, très opportun pour un système financier international qui veut faire main basse sur les grandes orientations stratégiques mondiales.
Pour l'économiste, la problématique revient à choisir (à priori) entre les termes de deux alternatives : opter pour la réduction des déficits (par des augmentations d'impôts et/ou par une réduction des dépenses publiques) avec au bout, un ralentissement de l'activité et une augmentation du chômage, ou bien continuer la politique de dopage de l'activité pour voir se profiler la reprise, auquel cas, il faudrait (pense-t-on ?) s'attendre à un accroissement des déficits.
Un choix «déchirant» qui survient au moment où le monde des économistes est lui-même déchiré entre «désarroi intellectuel» et «angoisse métaphysique».
Ibn Khaldoun, le grand maître
Si l'on considère que le rythme de croissance économique soutenu et efficient est le principal indicateur de bien-être, dans la mesure où il permet d'élever le niveau de vie et de résorber le chômage, alors, il semblerait que l'objectif final serait de relancer l'activité (dans la zone euro et ailleurs). Un tel protocole permettrait de revenir vers des taux de croissance de la production et des revenus significativement positifs susceptibles de relancer les échanges commerciaux internationaux, ce qui amorcerait le cercle vertueux d'expansion à l'ensemble des pays. C'est la thèse (d'inspiration keynésienne) de l'administration américaine défendue par le Président Obama.
D'autant que l'expansion dans les différents pays où le cercle vertueux «prend», les rentrées fiscales s'accroissent (sans avoir à recourir à des augmentations de la pression fiscale), pour permettre à l'Etat de rembourser sa dette publique et réduire son déficit.
En d'autres termes, pour l'économiste, il n'y a pas de choix.
Le président Obama l'a compris, il en a fait «sa ligne de conduite».
L'histoire de la pensée économique nous interpelle: Ibn Khaldoun l'a enseigné : «le peu du plus, c'est beaucoup : al kalilou minal kathiri kathiroun). C'est dans ces termes qu'on peut envisager la réduction des déficits. Dans les pays de la zone euro et ailleurs…


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