Généralement, le club qui rétrograde à une division inférieure, en même temps que son président se déclare partant, trouve beaucoup de mal à dénicher un suppléant. En revanche, le club qui accède à une division supérieure devient l'objet de désir des personnes qui voudraient prendre la relève. Ce n'est bizarrement pas le cas, cette fois, pour le porte-drapeau du Sud-Est, le club qui s'est forgé une renommée en ayant acquis une longue expérience, après 80 ans d'existence. En effet, maintenant que l'ESZ a repris sa place en Ligue 1 et la date de l'assemblée générale élective, déjà fixée pour le 20 juin, on pensait que les choses allaient bouger. En vain. Du moins jusqu'à présent. D'habitude, à Zarzis, le sport alimente toutes les discussions. D'ailleurs, les trois grands cafés de la ville sont surnommés : ministère de la Jeunesse, la FTF et la Ligue professionnelle. C'est la première fois, dans la vie du club, qu'on constate que le poste de président de l'ESZ est le dernier souci des amateurs du foot. Comme s'ils ne voulaient même pas s'en mêler. Seule une poignée de supporters, les vrais, brandissent leur amour indéfectible pour le club. Par le passé, à pareille période, des noms circulent sur toutes les lèvres. Les campagnes battaient leur plein et les autorités locales et régionales mettaient le nez partout et tranchaient à la fin. Jusqu'à présent boudée, l'assemblée générale a perdu de son attrait. Il reste encore une dizaine de jours et «aucun candidat ne s'est présenté au poste de président et personne n'est venu régler sa cotisation», nous confie le secrétaire général du club. Pour sa part, A. Oueriemmi ne désire plus continuer, semble-t-il. Mais n'anticipons pas. Disons, tout simplement, que le rapport financier, qui ne saurait tarder, sera décisif dans la position des uns et des autres.