Les photographies du catalogue donnent envie. Elles nous emmènent dans la Tunisie profonde, en Inde, à Cuba, en Algérie, en Belgique, ou encore dans des mises en scène immortalisées par les photographes Après quatre années d'absence, les Rencontres internationales de la photographie de Ghar El Melh sont de retour. Elles se tiendront du 18 au 22 juin dans le village côtier qui les a toujours accueillies. Un retour qui rime avec nouveauté et continuité. L'ancienne équipe a intégré de nouveaux éléments, des jeunes venus avec des idées fraîches et de la détermination. De réunion en réunion, la vision pour les 8es Rencontres internationales de la photographie de Ghar El Melh s'est éclaircie. Un sponsor privé a permis de mettre la manifestation sur les rails. L'artiste pluridisciplinaire Naceur Khemir a signé l'affiche et des associations culturelles sont entrées en partenariat avec l'équipe: Association de développement écologique et de rapprochement culturel, Association jeunes-science de Tunisie, les caravanes documentaires et Social Media clubTunisie. «Nous avons reçu 50 dossiers de 9 pays, parmi lesquels nous en avons sélectionné 22 : 13 tunisiens et 9 étrangers», nous explique Marwen Trabelsi, photographe et responsable des expositions de la manifestation, aux côtés de Ons Ghimaji. L'exposant doit présenter une série de photographies à propos d'un thème qu'il est libre de choisir. «Cela donne des mini-expositions personnelles», décrit Marwen. Cette année, des institutions exposent leurs travaux : écoles d'art et associations. «Nous voulions faire le tour du circuit de la photographie en Tunisie», ajoute le responsable des expositions. La reprise valait bien un texte. Il est signé par le photographe Salah Jabeur, le directeur des rencontres, et présenté en avant-propos du catalogue. «Les rencontres, c'est un état d'esprit», y écrit-il. Et d'ajouter : «Des photographes, tunisiens et étrangers, s'installent dans les cellules de Borj Lazaret avec des expositions individuelles le temps de la manifestation. Ce fort ottoman, autrefois bagne, devient un lieu de création, d'échange, de culture, de partage, de découverte, d'apprentissage... Un espace de liberté». Pour lui, les rencontres sont un rendez-vous que les fidèles et les habitants de Ghar El Melh n'ont pas oublié. Les photographies du catalogue donnent envie. Elles nous emmènent dans la Tunisie profonde, en Inde, à Cuba, en Algérie, en Belgique, ou encore dans des mises en scène imaginées et immortalisées par les photographes. Ces derniers s'appellent, entre autres, Gigi Sorrentino, Slown, Ulrich Münstermann, Khadija Markemal, Nesrine Makhlouf. Les membres de l'équipe d'organisation ne sont pas absents... Ce fait a d'ailleurs suscité le désaccord de certains photographes et amateurs, qui l'ont relayé sur leurs pages facebook. «Nous prenons note de toutes les critiques et nous en discuterons dans la réunion d'évaluation», répond Marwen Trabelsi. A cet égard, l'équipe envisage de distribuer aux participants des fiches d'évaluation, qui les guideront dans l'organisation des prochains rendez-vous des rencontres. Le programme de la manifestation photographique est aussi fait d'animations. Des leçons autour de la question «Qu'est-ce que la photographie ?» seront données par Sophia Baraket, Amine Landoulsi et Zied Ben Romdhane. Des débats seront organisés en présence des photographes à propos de leurs travaux. D'autres débats tenteront de discuter de l'évolution de la photographie, comme «La critique photo à l'heure de Facebook», qui sera animé par Hamideddine Bouali, responsable animations des rencontres. Enfants et adultes participeront à des ateliers sur les différentes techniques photographiques. Au lendemain de l'ouverture, la soirée sera marquée par la projection du documentaire War reporter, de Amine Boukhris. Pendant la clôture, un concert de musique donnera lieu à la distribution des attestations aux participants de la 8e édition des Rencontres internationales de la photographie de Ghar El Melh.