Les Etats-Unis n'accepteront pas la présence ni l'intervention de troupes russes dans l'est de l'Ukraine, avertit la Maison-Blanche Washington — Les Etats-Unis n'accepteront pas la présence ni l'intervention de troupes russes dans l'est de l'Ukraine, a averti vendredi la Maison-Blanche. «Nous surveillons la situation de près. Nous n'accepterons, sous aucun prétexte, l'emploi de forces militaires russes dans l'est de l'Ukraine», a déclaré un porte-parole de la Maison-Blanche Josh Earnest. Les informations venant de Moscou selon lesquelles le ministère russe de la Défense envisage de créer des cordons militaires dans l'est de l'Ukraine sont également inquiétantes, a ajouté M. Earnest. Nous n'avons aucune preuve que les unités militaires russes arrivant dans la région sont liées à une quelconque sorte de mission de sécurité à la frontière, a-t-il renchéri. Plus tôt vendredi, la Russie s'était dite surprise par les accusations de l'Otan sur une concentration de troupes russes à la frontière ukrainienne, assurant qu'il ne s'agissait que de mesures liées à la protection de la frontière, décidées il y a plusieurs semaines. Un responsable américain a accusé vendredi la Russie d'avoir déployé des troupes supplémentaires près de la frontière avec l'Ukraine et concentré du matériel militaire dans le Sud-Ouest russe pour appuyer les séparatistes de l'Est ukrainien. Nous avons des informations selon lesquelles la Russie a redéployé un nombre significatif de troupes militaires à la frontière avec l'Ukraine, a déclaré ce responsable, prédisant davantage de soldats russes dans les semaines qui viennent. Les Occidentaux s'étaient félicités il y a plusieurs semaines d'un retrait des dizaines de milliers de soldats russes massés à la frontière ukrainienne, mais le secrétaire général de l'Otan Anders Fogh Rasmussen a accusé jeudi Moscou de procéder à un nouveau renforcement de sa présence militaire à la frontière. Début du cessez-le-feu unilatéral Le président ukrainien Petro Porochenko a annoncé qu'un cessez-le-feu unilatéral d'une semaine dans l'Est séparatiste allait débuter hier soir pour permettre aux rebelles prorusses de déposer les armes. Aujourd'hui, 20 juin, le cessez-le-feu devrait commencer. Il durera jusqu'au 27 juin, a déclaré le nouveau président pro-occidental lors de sa première visite dans la région de Donestk, l'un des bastions des séparatistes où se poursuivent les combats, depuis son investiture le 7 juin. C'est plus que suffisant (sept jours) pour débuter le processus de désarmement, commencer à mettre en place une zone tampon le long de la frontière entre la Russie et l'Ukraine, a ajouté le président, évoquant deux mesures de son plan de paix dévoilé vendredi. Son plan de paix en 14 points inclut des volets économiques, politiques, et sécuritaires. Il évoque notamment des garanties pour la sécurité des participants aux discussions, l'amnistie pour ceux qui ont déposé les armes et n'ont pas commis de crime grave, la libération des otages, la création d'une zone tampon de 10 km à la frontière entre l'Ukraine et la Russie. Le plan stipule également le désarmement, la fin de l'occupation illégale des bâtiments de l'administration régionale de Donetsk et Lougansk contrôlés par les rebelles, l'organisation rapide d'élections législatives locales et un programme pour la création d'emplois dans la région. Depuis avril les combats entre les insurgés séparatistes et l'armée dans la région industrielle russophone du Donbass ont fait au moins 365 morts et menacent l'unité de l'Ukraine, ancienne république soviétique qui doit sceller un accord d'association historique avec l'Union européenne le 27 juin.