Leur accession chez les seniors aura lieu demain à la reprise des entraînements A sa reprise de fonction, Sébastien Desabre a déjà ramené avec lui cinq jeunes : Samti, Daouda Kamara, Naili, Samasikou et Naghmouchi. Le technicien français n'en restera pas là, puisque deux autres jeunes feront demain leur baptême du feu avec les seniors à l'occasion de la reprise des entraînements. Il s'agit de deux juniors: Marouane Sahraoui (un axial) et Malek Miladi (un latéral droit). La double tâche du technicien français est, rappelons-le, de qualifier l'Espérance pour la demi-finale de la Ligue des champions et de restructurer une équipe vieillissante et à bout de souffle. L'entraîneur «sang et or» avait déclaré que sa première tâche est réalisable. Il a battu le CSS lors de la troisième journée de la Ligue des champions. Il devra confirmer son succès à Sfax lors de la prochaine journée, le 26 juillet. Mais ce n'est pas à la question de la qualification de la demi-finale de la Ligue des champions que nous allons nous intéresser. La réalité du terrain donnera ou pas raison à Desabre. Lancer les jeunes et après ? Sur les trois matches qu'il a disputés, l'entraîneur «sang et or» n'a aligné qu'un seul de ces cinq jeunes. Le latéral gauche, Ahmed Brahim Naïli, a disputé en entier le match contre le CSHL comptant pour les huitièmes de finale de la Coupe de Tunisie. On s'attendait à le voir de nouveau titulaire contre le CSS en quarts de finale de la même épreuve, mais l'entraîneur en a décidé autrement en lui préférant Ben Mansour qui n'était pas au meilleur de sa forme. Ceci pour dire que des jeunes comme Naïli risquent de ne pas avoir leur chance de se frayer un chemin chez les seniors. On parle de jeunes alors qu'en football, avoir 17 ans, devrait être l'âge de la maturité. Ce qu'on attend de Desabre ? C'est d'avoir la force de caractère d'imposer ces jeunes qu'il a ramenés. Samti, Naghmouchi, Sahraoui et Miladi risquent de disparaître de la circulation comme ce fut autrefois les cas de Khaled Ayari et Mohamed Ali Ben Hammouda et d'autres encore qui n'ont pu s'épanouir sous les couleurs «sang et or», alors qu'ils sont de purs produits de l'école espérantiste. Et c'est bien dommage ! Parler des jeunes, c'est bien; les voir accéder au palier supérieur, c'est encore mieux. Mais quand ils sont barrés par les recrutements sauvages, par les retours de prêt improductifs et par les sacro-saintes échéances, le tout reste au niveau des discours et des déclarations de bonnes intentions. L'Espérance dit «investir» dans les jeunes. C'est un fait, puisqu'elle rafle (avec deux ou trois autres clubs) les meilleurs jeunes du pays. Cela sans compter tous les autres, c'est-à-dire les meilleurs éléments auprès des seniors d'autres clubs. Tous ces joueurs, jeunes et moins jeunes, on en entend parler, mais on ne les voit jamais jouer. Ou si peu. Entre-temps, l'Espérance continue à recruter et dépenser de l'argent!