Les Allemands n'ont pas oublié la défaite en finale en 86, alors que Maradona a toujours en mémoire ses larmes après la finale perdue en 90 Une image qui restera gravée dans tous les esprits : Diego Maradona pleure avec intensité, alors que l'Allemagne de Mathaus et Klinsman brandit sa coupe du monde 90. Toute la planète presque est solidaire avec celui qui a emmené, à lui seul, son équipe en finale. Quatre années plus tôt, Diego marque l'histoire avec ses prouesses et son "one man show". C'est lui-même qui sert Burruhaga en finale, buteur heureux d'une Argentine qui bat... l'Allemagne de Rudi Voller. Il y a donc un vieux compte à régler entre Maradona et l'Allemagne, et ce n'est pas le match de la coupe du monde 2006 remporté par les Allemands aux tirs au but qui a tranché. Ces deux géants du football mondial se croisent en quarts de finale pour une autre finale avant la lettre. En plus, les deux équipes se trouvent en superbe forme; ce qu'ils ont démontré jusqu'ici donne du fil à retordre. La grande réussite offensive des équipiers de Tevez, et ceux de Klose, est l'un des faits marquants de cette coupe du monde. Dix buts à l'actif des Argentins, neuf à l'actif des Allemands, voilà ce qui augure d'un match ouvert où les deux défenses vont être sollicitées. Tevez, le discret C'est vrai que Messi reste l'homme à tout faire de cette Argentine, un vrai artiste qui peut tout faire balle au pied. Le trio Messi-Tevez-Higuain, c'est la formule gagnante de Maradona. Ces joueurs se complètent et savent créer le danger tellement ils ont appris à jouer ensemble. On a bien vu qu'ils n'ont pas de problèmes à changer de registre, de place et de rôle avec toujours la même efficacité. Aujourd'hui, on s'attend à un grand match de Tevez, le moins médiatisé des stars, mais très performant dans le rôle de relayeur. Son point fort, c'est qu'il peut évoluer dans le rôle d'attaquant de pointe, mais aussi d'ailier aux accélérations imprévisibles. Un peu plus bas, Maradona a entière confiance en Mascherano, le vrai dynamo de l'équipe qui aura à marquer de près Özil. Maxi Rodriguez et Di Maria seront les hommes des couloirs, alors que Guttirez ferait son retour sur le flanc droit de la défense. Maradona aura un dernier dilemme à gérer: Ce sera un Burdisso appliqué ou un Samuel intraitable mais diminué ? Özil, le créateur Le 4-1 face à l'Angleterre est loin d'être effacé des mémoires. C'est une certitude, les Allemands de Low, poussée par la force juvénile, font du spectacle et jouent avec grande efficacité (le credo du football allemand). Nous étions tous émerveillés par cette approche de jeu qui allie vitesse, rigueur et toucher technique. Vu que l'Argentine joue sur un rythme élevé elle aussi, on s'attend alors à un match à 100 à l'heure! C'est un registre où Shweinstiger, Müller ( détermainat), Khedhira et Lham ( très précieux dans ses montées) ont fait leurs preuves. Le joueur clef? Bien sûr Klose, buteur opportuniste, mais c'est Özil qui a toutes les qualités techniques pour distribuer le jeu et pour libérer les espaces à ses équipiers. Duel Özil-Messi ? les deux profils sont convergents, les deux joueurs sont rapides et très forts dans les un-contre-un. Les Allemands ont trouvé enfin une génération douée, jeune et capable d'arriver jusqu'au bout.