L'exploitation des lignes long courrier comme celle qui relie la Tunisie à la Chine devrait permettre à nos compagnies aériennes comme Syphax Airlines de faire des performances et de rentabiliser leurs investissements. Les compagnies aériennes privées commencent à gagner des parts de marchés importantes, ce qui prouve leur compétitivité dans un environnement qui se caractérise par une concurrence rude avant même l'application de l'open sky. Pour gagner la bataille de la concurrence, il faut diversifier les destinations, améliorer constamment la qualité de service et renforcer les équipements et le parc avions qui doivent bénéficier régulièrement d'une maintenance de haut niveau pour garantir la sécurité des passagers. Jusqu'ici, les clients sont en général satisfaits des prestations fournies même sur les grandes lignes qui commencent à être intégrées dans les vols réguliers de nos compagnies aériennes. D'ailleurs, récemment, un mémorandum d'entente a été signé entre la direction générale de l'aviation civile tunisienne et la direction de l'aviation civile de la République Populaire de Chine, ce qui va permettre aux avions des compagnies aériennes tunisiennes, Tunisair et Syphax Airlines, d'exploiter des liaisons directes entre les deux pays. Depuis des années, les départs pour la Chine se font par d'autres compagnies situées en dehors de la Tunisie. Cette ligne était considérée comme peu rentable et sa mise en exploitation n'était pas envisagée. Maintenant, on s'est rendu compte de l'importance de cette ligne qui est demandée par les hommes d'affaires, les étudiants et même des touristes. L'accord de partenariat en question ouvre la voie aux deux compagnies précitées pour assurer des vols commerciaux entre la Tunisie et la Chine à raison de 21 vols hebdomadaires. Ces vols rallieront la Tunisie aux villes très connues de Pékin, Shanghai et Ghangzhou. L'accord est le fruit de tout un processus comportant des réunions qui ont été fructueuses. Les deux parties sont convaincues des effets bénéfiques qui pourraient être obtenus suite à l'exploitation d'une telle ligne. Dans une première phase, la compagnie Syphax Airlines peut mobiliser un Airbus A330 pour réaliser des vols longs courriers, dont celui qui concerne Tunis-Pékin à la fin du mois d'octobre 2014. Promouvoir l'image de marque Dans le but d'être dans le club des grands transporteurs, Syphax Airlines cherche à se distinguer pour promouvoir son image de marque et, partant, attirer l'attention des passagers se trouvant dans plusieurs pays du monde. C'est dans ce cadre et à l'occasion de la tenue du 70e Congrès de l'International Air Transport Association (IATA) que cette compagnie est devenue officiellement membre de ladite organisation commerciale internationale des sociétés du transport aérien qui regroupe 240 compagnies dans le monde et représentant plus de 84% du trafic global. L'Association mise surtout et en priorité sur la sécurité des passagers et la performance des appareils exploités. Les recherches, les programmes, les sessions de formation de haute technologie et les investissements rentables sont encouragés par cette organisation internationale qui a acquis une bonne réputation de la part des grands transporteurs vu son sérieux. Malgré les efforts déployés au cours de l'année écoulée pour réaliser de nouvelles performances par la diversification des lignes et l'exploitation du long courrier, les résultats de Syphax Airlines ne reflétent pas encore les ambitions affichées. En effet, l'exercice 2013 s'est caractérisé par un résultat net déficitaire de l'ordre 11,646 millions de dinars contre une perte de 14,527 millions de dinars en 2012. Les revenus de la compagnie ont pourtant atteint 115,016 millions de dinars. Les charges d'exploitation sont passées, quant à elles, de 45,360 millions de dinars en 2012 à 124,277 millions de dinars au terme de l'année dernière. Le résultat d'exploitation a été déficitaire de 11,5 millions de dinars au lieu de 14,5 millions de dinars une année auparavant. L'encours des emprunts de la compagnie a atteint 7 millions de dinars à fin 2013 contre 684.146 dinars l'année précédente. Mais la situation devrait s'améliorer à l'avenir, surtout avec le démarrage des vols long courrier et la diversification des destinations. La flotte, enrichie, est en mesure de concrétiser la stratégie mise en place pour exploiter les vols réguliers.