Jusqu'ici, tout va bien. Facilement qualifiée pour les huitièmes de finale, l'équipe de France va rencontrer lundi le Nigeria à Brasilia, dans ce que tous les joueurs s'accordent à présenter comme «une nouvelle compétition où l'on n'a plus droit à l'erreur». A 24 heures du match, 20 Minutes a justement listé les pièges qui pourraient pousser les Bleus à ladite erreur et à un retour à Paris dès mardi. La chaleur et l'horaire du match Pour la première fois de cette Coupe du monde, les Bleus vont jouer à 13 h dans une ville assez chaude : Brasilia. Arrivée sur place samedi soir, la délégation française a pu se rendre compte que la chaleur serait un élément important. «Les Nigérians ont joué à cette heure-là face à l'Argentine, ils ont peut-être plus l'habitude, craignait Yohan Cabaye en conférence de presse. Il faudra s'adapter, se mettre dans le rythme, mais c'est sûr que ça change pas mal de choses. Lors d'un match de l'Italie (face à l'Uruguay) on a vu que ça manquait de rythme, c'était lent dans les transmissions, dans le pressing. Je ne sais pas si on arrivera à les mettre en difficulté avec le pressing tout le match.» Histoire d'habituer ses hommes aux températures et à l'horaire du match, les obligeant à manger un vrai repas dès 9h30 du matin, Didier Deschamps a programmé tous les entraînements à 13h cette semaine. «L'arrogance» Respecter le Nigeria. Samedi, Yohan Cabaye est venu calmer les ambitions de ses équipiers Morgan Schneiderlin et Bacary Sagna, qui avaient annoncé la veille que «ne pas être champion du monde serait un échec». «D'être ambitieux c'est très bien, mais de là à dire qu'il faut gagner la Coupe du monde... c'est beaucoup, juge le Parisien. Il faut faire attention, ce n'est pas la peine de se mettre une pression inutile et supplémentaire». Bref, avant de penser à soulever la Coupe, les Bleus doivent penser «match après match», comme l'a toujours répété Didier Deschamps. Même en ayant impressionné jusque-là. «On a respecté l'adversaire et joué sérieux pour passer, assure le défenseur Laurent Koscielny. A nous de garder cet état d'esprit, de ne pas se voir trop beaux et de rester humbles pour continuer.» «Le relâchement» Les deux buts encaissés en fin de match face à la Suisse et les quelques occasions concédées à un Equateur pourtant réduit à dix sont autant d'avertissements. Personne n'a de marge dans cette Coupe du monde, et surtout pas l'équipe de France. «Je ne vais pas dire qu'on avait besoin de ça, expliquait Deschamps après la Suisse, mais on n'est pas parfaits non plus. On a encore beaucoup de choses que l'on peut améliorer.» Yohan Cabaye insiste, les Bleus «n'ont pas droit au moindre petit relâchement», sous peine «d'être punis dans la foulée». «Peut-être que ces deux buts contre la Suisse ont été un mal pour un bien, conclut-il. Il faut se souvenir d'où l'on vient, et je pense que c'est de loin. On a failli ne pas venir à ce Mondial.»