L'objectif de la loi de finances est de préserver les grands équilibres à travers la réduction du déficit budgétaire qui devra passer de 6,9 à 5,2%. Un conseil ministériel, tenu, mercredi soir, au palais du gouvernement à La Kasbah, a adopté la loi de finances complémentaire pour l'exercice 2014, a annoncé le porte-parole du gouvernement, Nidhal Ouerfelli. Dans une déclaration aux médias, il a ajouté que le projet de loi de finances sera soumis, aujourd'hui vendredi, à l'Assemblée Nationale Constituante (ANC) pour adoption. Evoquant les spécificités de la loi de finances, Ouerfelli a indiqué qu'elle est basée sur la rationalisation des dépenses publiques et non l'adoption d'une politique d'austérité qui pourrait avoir des impacts sur les catégories à faible et à moyen revenus. Il a précisé que ce projet est basé sur la mise en place des dispositions visant la consolidation du devoir fiscal, la lutte contre la contrebande et le commerce parallèle, le développement de la croissance et l'investissement en attendant l'amendement du Code d'incitations à l'investissement. Il s'agit, en outre, de l'accélération de la mise en place de réformes économiques structurelles et l'adoption d'une politique de solidarité et d'intégration sociale, a-t-il souligné. Le projet de loi de finances complémentaire «est exceptionnel » d'autant plus qu'il met en place une nouvelle approche pour la prochaine période, a souligné Ouerfelli. Et d'ajouter que l'objectif de la loi de finances est de préserver les grands équilibres à travers la réduction du déficit budgétaire qui devra passer de 6,9% à 5,2%. Répondant à une question de l'Agence TAP relative aux entreprises publiques qui font face à un déficit financier, Ouerfelli a souligné que le gouvernement examinerait le dossier à travers la conclusion d'un contrat de performance. Il a par ailleurs expliqué les problèmes que connaissent ces entreprises, «par les recrutements anarchiques conclus au cours des dernières années». A noter qu'une conférence de presse se tiendra, vendredi prochain au palais du gouvernement à La Kasbah en présence d'un représentant de la présidence du gouvernement et du ministre de l'Economie et des finances, Hakim Ben Hammouda, pour analyser la loi de finances complémentaire.