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La fièvre jaune
Le calvaire des taxis en été
Publié dans La Presse de Tunisie le 03 - 07 - 2010

Trois jours par semaine (lundi, mercredi et samedi), la principale artère de la capitale est encombrée par des files de taxis sans passagers en stationnement. Leurs chauffeurs sont loin d'adopter une attitude commerciale et courtoise vis-à-vis des clients qui souhaitent se faire conduire. La raison? Ils attendent la bonne poire. Des pigeons faciles à entourlouper. C'est que le paquebot Costa croisières débarque en une seule journée et en même temps des milliers de croisiéristes. Du coup, pour le citoyen lambda, héler un taxi relève du domaine de l'impossible. C'est la galère. Il faudra se saigner aux quatre veines pour dénicher un taxi de libre et désintéressé par ces courses «juteuses» de 30 et 40 euros l'heure! Reportage au cœur d'un secteur dont la nécessité d'assainir l'environnement soulève une polémique récursive à la veille du démarrage de chaque été.
Héler un taxi à Tunis, quand il pleut en plein hiver ou quand le soleil est au zénith en plein été, relève de la volonté divine. Pourtant, ils passent devant vous par dizaines, roulant des yeux de merlan frit, sans s'arrêter, faisant fi de vos sifflements et de vos multiples gestes. D'aucuns, pour signifier qu'ils ne sont pas en service, ôtent la plaque placée sur le toit du véhicule, tandis que d'autres se contentent d'occulter le voyant lumineux derrière le pare-brise par un carton. Mais il y a aussi des taxistes, et ils sont nombreux, qui par retour de signe vous font comprendre qu'il est temps d'aller manger ou qu'ils sont en fin de service ou encore qu'ils sont déjà réservés par téléphone. Mais là où le non-sens atteint son paroxysme, c'est quand un taxi qui s'arrête refuse de prendre le client sous prétexte qu'il n'est pas sur son chemin!
Voilà le genre de taxistes qui sillonnent la ville, roulent en toute impunité, dictent leur loi au client et donnent l'exemple le plus éclatant de la mauvaise conduite au volant.
L'exemple le plus éloquent de ce genre d'attitude est facilement repérable. C'est que la scène est presque quotidienne sur l'avenue Habib-Bourguiba. Ici, ils stationnent pompeusement en voirie sur l'avenue et les autres artères parallèles et adjacentes, narguant les usagers à la recherche de taxis libres. Ces horodateurs, qui flanquent une peur «bleue» aux conducteurs, sont infatigables. Leurs chauffeurs, qui ont un appétit particulier pour les billets en devises étrangères, ne semblent guère se soucier de l'intensité des rayons du soleil.
Aucune chance de tomber sur un véhicule disponible qui accepte même les courses les plus longues et gare à ceux ou à celles qui, faute de mieux, s'aventurent à réclamer le droit au transport.
Ils arrivent alors en groupes porter secours à leur collègue aux prises avec un passager.
Les autres chauffeurs, qui serpentent à proximité des «nœuds» les plus prisés, sont aux aguets et n'hésitent pas une seule seconde à intervenir verbalement ou même «physiquement» pour intimider le plus courageux et le plus téméraire des passagers.
Qui ne s'est pas senti agacé et remonté face à ces chauffeurs au visage imperturbable et qui restent de marbre malgré les implorations et les supplications des citoyens ? Tel ce bonhomme, qui, après avoir essuyé un refus de course, tire à boulets rouges contre les taxistes. «Ils imposent leurs règles au vu et au su de tout le monde. Ce n'est pas normal tout ça!», assène-t-il, tout en pressant le pas vers l'autre sens de l'avenue.
Les nerfs à vif, Hichem Touil, qui s'est escrimé en vain à trouver les bons mots à même de convaincre le conducteur du dernier véhicule en stationnement, décide de faire intervenir un policier en faction deux cents mètres plus loin. L'agent, l'air contrarié de quitter son poste, fait un signe en direction du chauffeur, objet de la réclamation, celui-ci monte dans sa voiture, et démarre tout en vociférant. Sans toutefois prendre ce passager.
Une autre dame s'approche de la queue leu leu des taxis et demande à se faire transporter. Finalement, le plus aimable de ces chauffeurs lui explique qu'il attend des clients et qu'il lui est pratiquement impossible de quitter les lieux, mais, d'un geste très élégant, fait signe à un taxi qui allait déposer un client. Celui-ci s'arrête, il lui demande de rendre service à cette dame encombrée par une valise et accompagnée d'un petit enfant.
Mais même si l'on a la chance de tomber sur un taxi de libre, son attitude au volant laisse toujours à désirer. Mais l'on se tait, l'on grince des dents espérant à basse voix arriver à bon port, sain et sauf. En effet, quand on prend un taxi, c'est toujours une nouvelle aventure qui s'offre à nous. On ne sait pas combien d'heures au volant le conducteur a passé, on ne sait pas s'il est en possession de toute ses facultés mentales, s'il est encore apte à conduire. Parfois, on tombe même sur des septuagénaires dont les réflexes sont presque inexistants et qui frôlent le désastre à chaque tournant et qui ne sont pas près de partir à la retraite. Mais ce qu'ils ont en commun, tous ces taxistes, c'est cette façon de se lamenter sur le destin qui leur a réservé comme lot cette profession.
Cela se passe bien sûr à Tunis où plusieurs interrogations semblent encore relever du domaine du latent quant à une certaine indifférence face à quelques pratiques récurrentes qui persistent et qui ne peuvent qu'altérer l'image de la ville.
Tromperie et fourberie
Assurément, il ne faut pas généraliser, mais les faits dépassent l'entendement et certains agissements ne doivent pas nous laisser indifférent. Que ce soit dans les aéroports, les ports, les gares ferroviaires ou routières, sur les plages et dans les souks, certains chauffeurs de taxi se muent en racoleurs aux aguets, rebutent les résidents  et n'abordent que les  touristes, les assaillent  pour leur proposer des services douteux, à la  limite de la duperie.
Dans la plupart des cas, ces visiteurs qui se laissent persuader, risquent d'être victimes de tromperie ou de  fourberie, dans la mesure où les racoleurs sont rémunérés pour leurs services et que cette rémunération est, en fin de compte, mise sur le compte du touriste. Plusieurs d'ailleurs se plaignent déjà des surfacturations de certains établissements, des prix trop exagérés de certains produits usuels et aussi des tarifs exorbitants des transports en taxi ! Mais le comble atteint son paroxysme quand ils sont perçus comme des pigeons et que la première idée qui vient à l'esprit de ces rabatteurs sans scrupule est de les déplumer sans crier gare!
D'où la nécessité de la mise en place de campagnes de sécurité et de vigilance dans les principaux sites touristiques avec des programmes de sensibilisation et de communication destinés aux premiers concernés.
Les structures nationales du tourisme, ainsi que nos hôteliers et voyagistes, doivent s'y impliquer directement par un bon encadrement de leurs clientèles pour que désormais, les touristes avisés et sensibilisés soient à l'abri de certaines manœuvres frauduleuses, échafaudés par des énergumènes et imposteurs sans foi ni loi.
Certes, très peu — si ce n'est aucune ­— des grandes capitales n'échappent aux actes d'arnaque et de supercherie à l'encontre de leurs visiteurs. N'empêche, il est temps de combattre ces pratiques malhonnêtes qui gênent les touristes, faussent la concurrence, ternissent l'image du pays et contribuent  à la destruction de notre produit touristique.
Afin d'atténuer la vulnérabilité de la destination d'accueil, les stratégies doivent incorporer des procédures pratiques et des mesures opérationnelles  cohérentes pour la gestion de la sécurité de l'environnement touristique dans le processus de planification et de développement continu que connaît le pays.
Il y a lieu d'examiner la question en profondeur pour trouver les solutions et les meilleurs remèdes à ce fléau dévastateur, dans les grands pôles et les stations balnéaires réputées, en vue d'instaurer un environnement  touristique sain, dans un pays paisible où règnent quiétude, sérénité et bien-être.


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