La création d'un nouveau fonds d'aide à la production artistique avec différents comités pour donner un coup de pouce à la création et aux projets multidisciplinaires Le ministre de la Culture, Mourad Sakli, a donné une conférence de presse, hier matin, pour faire le point sur les différents projets de sa stratégie globale, annoncés en mars dernier, comme il le précise en ajoutant que deux autres rencontres vont suivre, une à la rentrée et l'autre en novembre prochain. Le ministre est revenu, brièvement, sur les 9 points abordés dans sa stratégie globale. Cela inclut l'investissement dans le domaine culturel et les différents projets pilotes sur lesquels il ne nous en dit pas beaucoup en notant que globalement cela s'annonce bien. Il y a également la question de propriété intellectuelle qui, comme il le souligne, doit d'abord et surtout cibler les grands utilisateurs et la loi sur le mécénat culturel qui a été soumise au ministère des Finances et incluse dans le projet de Loi de finances complémentaire 2014. Concernant les projets de sauvegarde et d'exploitation du patrimoine national matériel, M. Sakli s'arrête sur les grands problèmes de dilapidation et de délabrement qui continuent à menacer notre patrimoine. Pour y faire face, le ministère de la Culture propose, tout en continuant à en exploiter une partie, d'en accorder au privé, sous le contrôle de l'Institut national du patrimoine. Le même centre ainsi que l'Agence de mise en valeur du patrimoine et autres experts indépendants ont été sollicités, dans ce sens, afin de faire d'autres propositions. Pour ce qui est de la sauvegarde du patrimoine immatériel et sa valorisation, l'ambition du ministre va, concrètement, dans le sens de la création de 6 grands centres régionaux. « Des centres types vont être lancés dans ce sens d'ici fin décembre » annonce-t-il. Il n'oublie pas d'aborder la question de la politique des subventions et les modalités de fonctionnement des différents comités. Il annonce la création d'un nouveau fonds d'aide à la production artistique avec différents comités pour donner un coup de pouce à la création et aux projets multidisciplinaires. Il cite dans ce même cadre les problèmes de planification et le manque d'objectifs dans nos manifestations culturelles en ajoutant qu'il faut les restructurer, les classifier et en redéfinir les cahiers des charges. Ainsi et selon lui, nous recensons 272 festivals cette année avec toujours les mêmes problèmes de gestion, de promotion et d'infrastructure surtout au niveau de nos régions. Des projets d'aménagement et d'équipement des maisons de la culture et autres bibliothèques publiques sont en cours. Une éventuelle solution au problème du chantier interrompu de la Cité de la culture s'annonce, avec la décision d'achever les deux tranches en même temps. Le ministre de la culture revient, bien entendu, sur le conflit avec le syndicat général de la culture qui menace d'entrer en grève les 9, 10 et 11 juillet, en précisant que la réponse du ministère aux 43 revendications du syndicat annonce de bonnes nouvelles. Pour finir, il se dit optimiste quant au bon déroulement des différents festivals avec l'idée d'exiger 3 mois après la fin de chaque manifestation un rapport moral et financier détaillé. Que de belles promesses dans le fond mais voilà qu'il reste moins de 6 mois de travail pour lancer tous ces projets si ambitieux. Et qu'en est-il alors de la législation ? A cela le ministre répond que l'idée est de surtout laisser des stratégies et des idées et veiller à instaurer petit à petit le réflexe culturel qui ne doit pas relever de l'occasionnel, car la législation n'est pas toujours évidente.