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Les questions qu'on se pose après les quarts de finale
MONDIAL 2014 - Bilan
Publié dans La Presse de Tunisie le 07 - 07 - 2014


Comment Zúñiga va-t-il quitter le Brésil ?
Il n'a suffi que d'un sinistre tacle en Coupe de France pour que Soner Ertek, joueur de Chasselay et bourreau de Radamel Falcao, devienne l'ennemi public numéro un en Colombie. Un sort que l'on ne souhaite même pas à son pire ennemi. Menacé de mort, harcelé par les médias colombiens et nom propre le plus tapé du pays sur Twitter, Soner a fini par disparaître des radars, un peu grâce au temps, beaucoup grâce à James Rodríguez. Adeptes de la loi du talion, les Colombiens l'ont joué œil pour œil, dent pour dent. Pour Zúñiga, pas question de blesser un joueur amateur pour prendre une revanche. Le Napolitain a fait les choses en grand, exécutant l'idole de tout un peuple, devant ses yeux. Neymar Jr est mort pour la Coupe du monde, la presse brésilienne n'a que ça à la plume. Dès lors, il n'est même plus question de Twitter et encore moins de menaces de mort. Tout n'est plus qu'une question de survie. Zúñiga n'est en sécurité nulle part. Hôtel, bus, avion, tant que le Colombien est sur le territoire brésilien, il risque sa vie. Pour l'exfiltrer, une seule solution : appeler Jack Bauer, et pas le coureur cycliste du team Garmin, qui a entamé son Tour de France ce samedi. Aidé par Chloé O'Brien, Jack va se faufiler dans l'hôtel de la délégation, torturer deux ou trois Brésiliens, voler deux voitures et ramener Zúñiga sain et sauf en Colombie, évitant ainsi un attentat qui visait l'avion de la sélection. Seul bémol : si le Brésil ne gagne pas le Mondial, ce sera à cause de l'absence de Neymar Jr. Dès lors, Zúñiga ne sera plus jamais en sécurité.
L'Argentine est-elle vraiment une équipe ordinaire ?
Marc Wilmots a la défaite amère. «Je ne suis pas du tout impressionné par l'Argentine. C'est une équipe très ordinaire», a soufflé le sélectionneur belge à chaud après l'élimination de son équipe. Difficile de lui donner tort si on se fie aux prestations de l'Albiceleste depuis le début de cette Coupe du monde. Mais comme la fameuse phrase de Michel Rocard sur la France et la misère du monde, il faut prendre la déclaration de Wilmots dans son intégralité. «L'Argentine est une équipe très ordinaire, mais elle a un joueur extraordinaire». Diego Maradona l'a prouvé en 1986. Lionel Messi le confirme 28 ans plus tard. Une équipe ordinaire ne l'est pas complètement quand elle dispose d'un joueur extraordinaire. Une théorie qui visiblement ne fonctionne pas encore avec la Belgique et Eden Hazard.
Le Mondial est-il la meilleure télénovela jamais vue au Brésil ?
Au pays de Zico, Avenida Brasil avait boosté le genre, courant 2013. Malgré près de 40 millions de téléspectateurs quotidiens, dont Dilma Rousseff, un scénario approchant pour la 1ère fois le thème football et une réalisation bien plus qualitative que ses devancières, cette télénovela a pourtant perdu son leadership. Le Mondial 2014 et ses quarts ont livré un scénario aux ingrédients télénovelesques. On peut parler des pleurs de Griezmann et de James Rodríguez (consolé par son bourreau David Luiz), de Neuer qui écœure, du trash-talker Tim Krul, de la résistance costaricienne, du meilleur ennemi —la fade Argentine— toujours dans le casting ou du talent agaçant d'Arjen Robben. Et, comme toute télénovela qui se respecte, l'épilogue de l'épisode était couru d'avance : l'Allemagne, l'Argentine, les Pays-Bas et le Brésil seront au rendez-vous des demies. Seulement, la saison n'est pas finie. Alors la production a offert un nouveau rebondissement, pour l'avant-dernier épisode : le personnage principal, Neymar Jr, fracassé par l'assassin colombien Zúñiga, a échappé à la paralysie. Depuis la civière jusqu'à l'opération, les téléspectateurs n'en ont pas perdu une miette, Neymar ponctuant même ce samedi par une vidéo larmoyante de remerciements à tous ses fans. On a commencé avec des larmes et on finit en pleurs. Un classique. Tout ça en jouant au foot plutôt que de seulement l'approcher.
Combien de temps allons-nous encore parler de Séville 82 ?
Le football français n'a jamais guéri de sa nuit andalouse de 1982. Même 1998 n'a rien pu contre cette maladie de l'âme qu'on appelle la nostalgie. Les retrouvailles avec l'Allemagne ont été l'occasion de revenir en long, en large et en travers sur ce qui est devenu un sommet de romantisme à la française. A l'exception de Michael Landreau et Patrice Evra, aucun des Bleus n'était né à l'époque. Avant leur quart de finale, les Français n'ont cessé de répéter leur envie «d'écrire leur histoire». Sauf que l'histoire ne se décrète pas. On retient des rois, on en oublie d'autres. Il va sans dire que le France-Allemagne appartient à la seconde catégorie. La catégorie des matchs dont personne ne saura ce qu'il faisait pendant. Et quand les Bleus retrouveront les Allemands sur les routes, Patrick Battiston risque encore d'avoir son portable en surchauffe.
Pourquoi David Luiz doit jouer à la place de Neymar ?
La Coupe du monde de Neymar s'est terminée dans un hôpital de Fortaleza, une vertèbre fracturée. Passé le choc et la douleur, le Brésil doit penser à remplacer son numéro dix. De quelles solutions dispose Scolari ? Bernard trop tendre, Oscar invisible depuis la Croatie, Hernanes non plus. Non, Felipao doit se tourner vers sa seconde arme offensive derrière Neymar. Buteur contre le Chili et la Colombie, David Luiz a le dépassement de fonction en lui. On le sent brûler d'envie de venir apporter de la folie à une attaque qui en manque cruellement. Et puis ça serait pour lui l'occasion de revenir à ses premières amours, lui le milieu de terrain recalé qui a dû reculer pour entrevoir une carrière. Et si la demi-finale contre l'Allemagne était l'occasion de renouer avec son premier amour?
Manuel Neuer est-il humain ?
Après avoir été volant contre l'Algérie, le portier allemand s'est mué en muraille face à la France, repoussant toutes les tentatives tricolores avec facilité, comme cette ultime frappe de Benzema arrêtée d'une seule main. Surtout, le tout sans afficher la moindre émotion. En même temps, il est né à Gelsenkirchen. Ville minière et industrielle par excellence, elle a longtemps été surnommé la «Cité des mille feux». Pendant la Grande Guerre, on pouvait y trouver un camp annexe pour les femmes de Buchenwald. Et aujourd'hui, la cité abrite la plus grande centrale solaire du pays. Un faisceau d'indices beaucoup trop concordants amenant à penser que Manuel est en réalité une machine forgée et mise au point par un certain régime et alimentée par les rayons du soleil.
Faut-il en finir avec les matches de 13 heures ?
Pour pouvoir être diffusées dans le Vieux Monde, les rencontres doivent être programmées dans l'après-midi, heure locale. Mais on a beau être en hiver, il fait beaucoup trop chaud après le déjeuner, les températures dépassant allègrement les 30°C à Manaus ou Fortaleza. Ajoutez à cela l'humidité et les pauses hydratation deviennent très vite une nécessité. Sauf qu'on n'est pas en NBA, qu'attendre pendant que les mecs vident leurs gourdes, c'est pénible, que les cinq minutes de temps additionnels, c'est mauvais pour les nerfs. Et surtout, parce que les joueurs, surtout les Européens, essayent plus de survivre que d'envoyer du jeu.
Pourquoi toujours prendre un touriste comme gardien remplaçant ?
À tous ceux qui se demandaient ce que Louis van Gaal pouvait consigner dans son grand cahier, la réponse est un scénario. Oui, le Pélican batave n'est rien d'autre qu'un metteur en scène de génie, dont le découpage est au moins aussi millimétré que celui de Gus van Sant pour Elephant. Et si ses vingt-trois acteurs connaissent leur rôle sur le bout des ongles, c'est parce qu'ils répètent inlassablement leur texte, sous la contrainte des assistants réal que sont Kluivert et Blind. Dès lors, tous les sélectionneurs du monde devraient en prendre de la graine et payer des cours d'acting aux seconds portiers. De belles leçons qui permettraient à Landreau et Ruffier, par exemple, de se projeter dans la tête des différents tireurs de penalty. Et on ne parle pas d'exercices où il suffit de faire l'arbre ou mimer un sèche-linge pour réussir dans le métier. Non, ici il serait plus question d'inclinaison de pied au moment de l'impact, d'angle de course d'élan, et de la vanne qui fera mouche au moment où l'adversaire pose le ballon.
Le Pélican est-il l'animal le plus intelligent du monde ?
Si l'on en croit la série de documentaires animaliers la plus populaire et la plus renseignée, à savoir les Disney, il semblerait qu'il n'en soit pas loin. En tout cas, le pélican semble capable de parler le poisson («Attention, surtout, ne faites pas de gestes brusques. Si vous tenez à la vie, sautez dans mon bec»), de résister à une course-poursuite avec une meute de mouettes et de trouver le chemin du dentiste. Peut-on en dire autant de Didier Deschamps, dont les chicots ont tendance à disparaître avec les années ? Sinon, dans la religion catholique, le Pélican symbolise la Passion du Christ. En cause, la croyance selon laquelle l'animal serait prêt à se blesser lui-même avec son bec pour nourrir ses enfants de son propre sang.


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