Jusqu'à lundi dernier, seuls 108.000 électeurs se sont inscrits. Chafik Sarsar écarte l'éventualité de prolonger la période d'inscription Plus de 108 mille électeurs se sont inscrits dans 27 circonscriptions électorales jusqu'à lundi 7 juillet. Selon les nouveaux chiffres fournis par l'Instance supérieure indépendante pour les élections, (ISIE), le nombre des nouvelles inscriptions a atteint 108.216, alors que 45.582 électeurs inscrits depuis les élections du 23 octobre 2011 ont changé de bureau de vote. Dans une déclaration de presse, samedi dernier, le président de l'ISIE, Chafik Sarsar, avait écarté une éventuelle prorogation de la période d'inscription qui prend fin le 22 juillet. Il avait affirmé que l'ISIE doit respecter toutes les dates de l'opération électorale. Caravane de sensibilisation dans les zones rurales Le président de la section régionale pour les élections à Monastir Khaled Chatti, a indiqué que 4.127 électeurs sont inscrits dans ce gouvernorat, pour les prochaines élections législatives et présidentielle 2014, au cours des deux premières semaines du démarrage de cette opération. «Une caravane sera organisée dans les zones rurales pour sensibiliser les électeurs à l'importance de l'inscription et un bus sera mis à leur disposition», a-t-il précisé. «Le nombre des électeurs devra augmenter durant les prochains jours», a-t-il dit. Il a relevé que les bureaux mobiles d'inscription ont prouvé leur efficacité au niveau des municipalités et seront renforcés, au cours de la deuxième quinzaine du mois de ramadan. Yassin korb, membre de la section régionale des élections à monastir, a affirmé qu'environ 5 associations participeront à cette campagne de sensibilisation, soulignant que la société civile avait pris part à cette opération, samedi dernier, dans les usines de la délégation de Djamel. Le nombre des bureaux d'inscription des électeurs est actuellement de 58 à Monastir avec 144 agents. «Ces bureaux seront renforcés par 10 autres agents», a indiqué le président de la section régionale de Monastir, estimant que «ce nombre est toujours insuffisant». Une organisation de la société civile a critiqué « les mauvais choix » adoptés par l'Isie et qui, selon elle, viennent de se confirmer par les résultats, « jusque-là bien en-deçà du souhaitable », au risque de « compromettre ce qui reste du processus électoral ». L'organisation 23_10 estime, hier, dans un communiqué que « le piétinement » de l'opération d'inscription s'explique principalement par « une défaillance au niveau de son administration en termes de planification et d'objectifs retenus ». Elle fait état d'un « fiasco » des procédures d'inscription à distance et de l'application GSM qui « d'exception, est devenue la règle ». Cette organisation pointe également du doigt « une sous-estimation de l'impact de la décision de réduire le nombre de bureaux de vote, tant itinérants que fixes, qui avaient pourtant prouvé leur efficacité en 2011 », de même que ce qu'elle considère comme « un échec de l'ISIE à mettre sur pied un système efficient d'encadrement et de suivi » et « l'absence de tout effort pour l'établissement d'un appareil administratif cohérent aux niveaux central et régional », sans compter « la privation d'un grand nombre de Tunisiens expatriés de toute possibilité de se faire inscrire sur les listes d'électeurs du fait de la défaillance prolongée du système d'inscription à distance ».