Augmentation du nombre de victimes civiles palestiniennes et risque d'intervention au sol... La situation ne supporte plus l'escalade La Tunisie et la France ont convenu de conjuguer leurs efforts et d'utiliser toutes les possibilités de médiation avec d'autres partenaires pour parvenir à un cessez-le-feu immédiat à Gaza, affirme un communiqué de la présidence de la République, suite à un entretien téléphonique qui a eu lieu, hier matin, entre le président provisoire de la République, Mohamed Moncef Marzouki, et le président francais, Francois Hollande. L'entretien a porté sur la situation dans la bande de Gaza à la lumière de l'augmentation du nombre de victimes civiles palestiniennes et les risques de développement d'intervention au sol, situation qui appelle à l'établissement d'un cessez-le-feu sans délais, lit-on dans le communiqué. Dans le même sillage, le ministre francais des Affaires étrangères, Laurent Fabius, qui a participé, hier, à une rencontre à Viennes sur l'Iran, a affirmé que le cessez-le-feu dans la bande de Gaza et l'arrêt de l'escalade entre Israéliens et Palestiniens sont une priorité absolue pour la France. Les déclarations faites quelques jours auparavant par le président Hollande exprimant « la solidarité de la France (avec Israël) face aux tirs de roquettes en provenance de Gaza » avaient provoqué une vive réaction d'indignation de la classe politique et de la société civile en Tunisie. A cet effet, le parti Al-Massar et le Syndicat national des journalistes tunisiens (Snjt) avaient annoncé le boycottage de la célébration par l'ambassade de France en Tunisie de la fête nationale francaise du 14 juillet, en raison du « soutien franc » du président François Hollande à l'entité sioniste dans ses agressions contre Gaza. Des manifestations ont été organisées à travers les régions du pays en signe de soutien aux enfants de Gaza et pour condamner les raids aériens israéliens qui ont fait jusqu'à présent près de 150 morts et plus de mille blessés.