On apprend, selon une source bien informée auprès de Nida Tounès, que «le parti a tenu, hier, une réunion de son conseil constitutif pour l'examen de la démission de Taïeb Baccouche». «Ce dernier n'a pas présenté de démission écrite et a promis de publier une déclaration dans laquelle il va expliciter s'il va rester au parti ou s'il va le quitter», précise notre source. Taïeb Baccouche a demandé également à «se consacrer à la réactivation de l'Union pour la Tunisie sans préciser s'il va agir en son nom personnel ou au nom de Nida Tounès où il occupe toujours le poste de secrétaire général». «En tout état de cause, poursuit la même source, nous attendons le communiqué qu'il a promis de publier». Il est à rappeler que plusieurs sites ont publié, lundi dernier, une information selon laquelle Taïeb Baccouche a tiré sa révérence du parti de Caïd Essebsi sur fond de divergences sur l'affaire de l'Union pour la Tunisie, coalition à laquelle appartenait Nida Tounès et qu'il vient de quitter officiellement le 15 juin dernier lors de son conseil national ayant décidé d'affronter les élections législatives du 26 octobre prochain avec ses propres listes, loin de toute alliance avec ses anciens partenaires. La décision de Nida Tounès de faire cavalier seul a suscité la colère de ses anciens alliés qui soutiennent toujours que l'Union pour la Tunisie a été constituée dès le départ comme «une alliance politique et électorale». Une version que Béji Caïd Essebsi conteste soulignant que l'Union a accompli la mission pour laquelle elle a été fondée. Toutefois, le président de Nida Tounès n'a pas fermé la porte à la poursuite d'actions communes avec l'UPT (campagnes d'incitation à l'inscription sur les listes électorales, choix d'observateurs dans les bureaux de vote, suivi commun de l'action de l'Isie, etc.) Sauf qu'en dépit du fait que la déclaration finale du conseil national de Nida Tounès a exclu toute éventualité de listes communes, certains parmi ses dirigeants ayant continué à laisser planer l'espoir de faire renaître l'Union pour la Tunisie. Ces espoirs se sont encore renforcés avec l'échec cuisant de la campagne d'inscription sur les listes électorales et l'appel de Béji Caïd Essebsi de reporter les élections, de crainte de les voir se dérouler dans des bureaux de vote vides.