Signature d'une convention relative à l'exploitation touristique de sites agricoles Une réunion de travail a été tenue, hier au siège du ministère du Tourisme à Tunis, pour étudier le dossier des gîtes ruraux, projets identifiés comme étant porteurs et innovants et susceptibles de brasser une nouvelle clientèle touristique tout en dotant le produit tunisien d'une grande valeur ajoutée. La réunion présidée par Amel Karboul, ministre du Tourisme, et Lassad Lachaâl, ministre de l'Agriculture, a regroupé des experts des deux ministères et a, notamment, été couronnée par la signature d'une convention relative à l'exploitation touristique de sites agricoles. Elle a également été une occasion pour débattre des avantages d'un tel créneau et les difficultés qui continuent à entraver son développement dont principalement le déclassement des terres, étape encore exigée par la loi et qui constitue le principal blocage qui finit par dissuader grand nombre d'investisseurs potentiels. La ministre a tenu, lors de cette réunion, à mettre en exergue l'importance de développer de telles activités à même de renforcer « la connexion émotionnelle » avec la Tunisie. De son côté, le ministre de l'Agriculture a déclaré que les deux départements sont décidés à travailler ensemble en vue de faire avancer le dossier et a ajouté que les propositions faites par les experts du ministère du Tourisme ne sont pas impossibles à satisfaire tant que la volonté commune prévaut. La convention signée à cette occasion précise, d'abord, que les gîtes ruraux ont été identifiés comme étant des produits innovants et qui permettent de valoriser les richesses environnementales et naturelles du pays. Ces projets peuvent, en outre, être créés sans avoir à déclasser les terres où elles seront implantées, d'autant plus qu'ils permettent de développer l'activité agricole. On précise, en outre, que pour permettre la création de tels projets, la coopération entre les deux ministères doit être optimisée à travers la mise en place d'un plan de travail commun L'objectif de la convention étant de développer les modalités de coopération et d'identifier un plan de travail commun en matière de tourisme écologique et agricole. Elle spécifie, à ce propos, que dans le cadre du plan de travail, le ministère de l'Agriculture aura à arrêter une liste des sites qui se prêtent à une activité touristique et de donner l'accord pour les sites proposés par le ministère du Tourisme. La convention stipule, également, que les deux partenaires s'attablent ensemble pour mettre en place un cadre juridique approprié pour réglementer et organiser l'exploitation touristique de sites agricoles en conservant leur qualité de terre agricole, et ce, en apportant les modifications nécessaires aux textes relatifs à la protection de ces terres. Les deux partenaires, à savoir les ministères du Tourisme et de l'Agriculture devront, en outre, veiller à assurer le contrôle des projets durant toutes les phases de réalisation et à contrôler chacun de son côté les volets inhérents à leur spécialité. Nadia CHAHED