Le nouveau code d'éthique entre dans un projet de gestion et de maîtrise des risques qui a lancé l'entreprise publique depuis 2009, réactivé avec une approche de management participatif entamée en 2012 « Le respect du client, la transparence, l'obligation de rendre des comptes, la responsabilité, l'esprit d'équipe et l'intégrité, sont les principales valeurs inscrites dans le nouveau code d'éthique de la Société tunisienne de l'électricité et du gaz (Steg) », a annoncé hier Abdessatar Krimi, chef du projet « Processus de gestion et de maîtrise des risques ». « Le code d'éthique qui est l'un des composantes du projet "Processus de gestion et de maîtrise des risques" lancé, en 2009, par l'entreprise publique, sera mis en œuvre dans les prochains jours dans des unités pilotes pendant une période de six mois avant de le généraliser sur l'ensemble du pays », a indiqué le responsable, lors d'une journée organisée au siège de la Steg sur le thème « Introduire le code d'éthique et garantir son application au sein de la Steg ». Dans une déclaration à l'agence TAP, Krimi a ajouté que des campagnes de sensibilisation et de formation cibleront l'ensemble des agents de la Steg pour mieux leur expliquer les règles de conduite. « Le code d'éthique sera aussi soumis périodiquement à une révision pour qu'il ne soit pas statique », a-t-il encore précisé. Une approche participative «Cette nouvelle approche de management participative, dont l'élaboration a commencé depuis novembre 2012, en concertation avec toutes les parties syndicales et tous les intervenants, vise essentiellement à renforcer la confiance entre l'entreprise et son environnement », a, pour sa part, indiqué Rachid Ben Dali Hassen, PDG de la Steg. «Il s'agit également d'inciter à l'adoption des meilleurs moyens et comportements visant à améliorer les conditions de travail et la qualité des services accordés », a-t-il affirmé. Dans ce contexte, Ben Dali a appelé l'ensemble du personnel de la Steg à respecter le nouveau code d'éthique afin de parvenir à consacrer le principe de «l'entreprise citoyenne » qui respecte ses engagements. Il a aussi précisé que l'entreprise garantira la protection à tous ceux qui dénonceront des actes de corruption. Au cours de son intervention, Abdelkader Jelassi, secrétaire général de la Fédération générale de l'électricité et du gaz, a souligné l'importance de respecter le nouveau code d'éthique, appelant les responsables et directeurs de l'entreprise publique à donner l'exemple.Dans ce cadre, le responsable s'est interrogé sur les raisons de la non-application du projet visant à réduire la consommation énergétique à travers la limitation des bons d'essence destinés aux directeurs et hauts responsables de la Steg. Valeurs et croissance De son côté, Samir Annabi, président de l'Instance nationale de lutte contre la corruption, a mis l'accent sur l'importance d'inculquer les bonnes valeurs au sein de l'entreprise publique ou privée pour garantir sa croissance économique. « Le non-respect des valeurs de la transparence et de l'égalité peut causer des pertes économiques importantes pour l'entreprise », a-t-il estimé, ajoutant que le code d'éthique ne comporte pas de sanctions, mais énonce les principes généraux de bonne gouvernance. Nizar Barkouti, représentant du secrétariat d'Etat de la gouvernance et de la fonction publique, a, pour sa part, souligné que dans le cadre du programme visant à assurer la bonne gouvernance des structures publiques, des réformes structurelles ont été engagées, dont le lancement du code d'éthique de l'agent public. «Le code d'éthique permet de lutter efficacement contre la corruption au sein des entreprises et améliore leur réputation», a-t-il dit.