L'impératif de fournir à l'armée, dans les plus brefs délais, les équipements nécessaires pour combattre le terrorisme Le président provisoire de la République, Moncef Marzouki, a reçu, hier, le général Mohamed Salah Hamdi dont il a accepté la démission de sa fonction de chef d'état-major de l'armée de terre. Selon un communiqué de la présidence de la République, Moncef Marzouki a affirmé, lors de l'entretien, la détermination à soutenir l'armée tunisienne moralement et matériellement «en lui fournissant, dans les plus brefs délais, les équipements nécessaires pour combattre le terrorisme et en réparant la marginalisation dont elle a été victime durant l'ancien régime». Le président Marzouki a, également, souligné la confiance qu'il place en le général Hamdi et en l'ensemble des hauts responsables militaires «chargés, dans des conditions difficiles, d'affronter des groupes terroristes cherchant à semer le chaos et la peur, et voulant donner des excuses pour retarder les élections et ainsi faire échouer la phase de transition et le projet d'édification d'un Etat démocratique et d'une société pluraliste», rapporte le communiqué. Conformément aux dispositions légales, le président de la République a demandé au chef du gouvernement et au ministre de la Défense de lui présenter une liste de hauts officiers capables d'assurer le poste de chef d'état-major de l'armée de terre. Moncef Marzouki a, en outre, appelé à «respecter les spécificités des institutions militaire et sécuritaire et à ne pas les induire dans les tiraillements politiques». Le ministère de la Défense avait indiqué, dans un communiqué publié mercredi, que le général Mohamed Salah Hamdi, chef d'état-major de l'armée de terre, a présenté sa démission le 23 juillet «pour raisons personnelles». Le chef d'état-major adjoint assure actuellement la direction de l'armée de terre sur proposition du ministre de la Défense nationale et comme convenu entre le président de la République et le chef du gouvernement, et ce, jusqu'à désignation d'un nouveau chef d'état-major de l'armée de terre. D'autre part, le porte-parole de la présidence de la République, Adnen Manser, a déclaré, hier, que «la présidence de la République condamne toute déclaration portant atteinte à l'institution militaire et aux responsables militaires qui ont accompli leur devoir national depuis leur entrée à cette institution». «Remettre en cause la compétence et l'honneur des responsables militaires devrait être un crime puni par la loi, surtout s'il émane d'une position politique et d'une volonté d'induire l'institution militaire dans les tiraillements politiques», a-t-il affirmé lors d'une conférence de presse tenue suite à l'acceptation par Moncef Marzouki de la démission du chef d'état-major de l'armée de terre, Mohamed Salah Hamdi. Répondant à une question sur un éventuel lien entre la démission du général Hamdi et les dernières attaques terroristes du mont Chaâmbi (16 juillet 2014), Adnen Manser a indiqué que «la Présidence de la République n'entrera pas dans ce genre de détails qui pourront être fournis par les personnes directement concernées».