Par Khaled EL MANOUBI (*) Dans le témoignage diffusé par une télévision du Golfe le 3 août 2014, deux points seulement méritent d'être relevés : 1) Nommé ambassadeur à Alger par Bourguiba grâce au «piston» Wassila, Baccouche fait aboutir le traité de fraternité et de bon voisinage (initialement de non-agression) entre les deux pays. Il précise à cet égard qu'il se considère comme un «militant pour l'Algérie». Sauf qu'il n'existe pas un Algérien qui se considère comme un militant pour la Tunisie tout en consentant à céder à celle-ci une portion de son propre territoire. 2) Aussi bien la bande des quatre (Wassila, Bourguiba, Nouira remplacé par Mzali et Ben Salah relayé par Baccouche)que les inconditionnels de premier plan (Zarg El Ayoune et Hassen Belkhodja)continueront à faire la pluie et le beau temps jusqu'à ce que tombe le couperet américain en faveur de Zine El Abidine Ben Ali rappelé aux affaires en 1984. Sauf que Baccouche a dû être prêté —dès son retour à Tunis— à ce dernier par la bande afin de réaliser la soudure entre les deux chefferies. (*) (Ancien doyen et professeur émérite d'économie politique)