Grande musique symphonique et sonorités rythmées, la troupe française «Mozart, l'opéra rock» a clôturé le Festival International de Carthage... Les conditions climatiques n'ont pas réussi à décourager le public. Avec un retard de près d'une heure, le spectacle a finalement commencé à 23h00 où, dans une harmonieuse mise en scène, le chef d'orchestre et une quinzaine de jeunes musiciens tunisiens sont d'abord apparus au public, suivis de leurs collègues français. Les musiciens tunisiens, qui allaient assurer la partie symphonique du spectacle, ont pris place dans la partie gauche de la scène. A droite, s'étaient installés les cinq artistes français de l'Opéra rock. La soirée a commencé avec une intro classique de Mozart, jouée par les musiciens tunisiens durant près d'une quinzaine de minutes. Les cinq artistes de la troupe «Mozart, l'opéra rock» se sont ensuite succédé sur scène, interprétant plusieurs titres de la comédie musicale avec lesquelles ils avaient commencé, en 2009, dans une tournée française de plus de deux ans. «La comédie musicale sera également adaptée par les Russes et, apparemment, par les Américains aussi», assure Florent Mothe, membre de la troupe, peu avant le spectacle. Tout au long du spectacle, les chansons s'enchaînent et les rythmes montent, créant une belle fusion entre les notes symphoniques douces et les rythmes endiablés du rock. Mikelangelo, le Mozart italien Durant près d'une heure et demie, et devant une foule de spectateurs qui ont bravé la pluie, les jeunes artistes de «Mozart, l'opéra rock» ont tour à tour interprété une vingtaine de chansons, dans un opéra qui raconte la vie du génie autrichien au destin tragique. L'équipe se compose de Mikelangelo Loconte, dans le rôle de Mozart, et Florent Mothe dans celui de Antonio Salieri, rival et ami du compositeur. Diane Dassigny incarnait le rôle de la chanteuse Aloysia Weber, secondée par Claire Perot, la petite sœur de Aloysia et épouse de Mozart. Durant la première partie du spectacle, les artistes ont arboré des costumes classiques, volumineux et très travaillés. Les trois jeunes femmes portaient des robes longues de style baroque, et les deux jeunes hommes étaient habillés dans le même style reflétant l'époque du compositeur. Les artistes ont, tour à tour, chanté en solo ou en duo durant la première partie plutôt symphonique. La seconde partie de la soirée, essentiellement rock, a vu les rythmes de la basse et de la guitare s'entremêler avec le son du violon. «Les chansons sont écrites, composées et arrangées par une même équipe qui travaille souvent ensemble», affirment les artistes. «Certaines chansons sont écrites sur mesure pour le personnage», ajoute Maeva. Les membres de l'orchestre symphonique ukrainien qui, d'habitude, accompagnent la troupe, sont repartis dans leurs pays à cause des événements dans l'Est européen. «Ils reviendront bientôt pour la tournée prévue à la rentrée», espèrent les artistes français. Le spectacle de Carthage a été assuré par un mini-orchestre. Pourtant, la soirée a dégagé une bonne énergie, et la grande fraîcheur des artistes et des musiciens, qui ont ingénieusement conjugué notes classiques et sonorités rock, a enchanté le public.