La troisième édition de Banzai 2014 a accueilli plus de 4.000 personnes le week-end dernier. Un festival de plus en plus populaire qui met à l'honneur la sous-culture du manga. « C'est fou qu'il y ait autant de monde qui s'intéresse à la culture japonaise! », s'exclame Kaori, une jeune femme japonaise vivant à Tunis. Dans la salle plénière du Palais des Congrès, samedi dernier, plus de 2.000 Tunisiens passionnés de manga et de culture japonaise se sont entassés pour assister au concours de cosplay. Sur l'estrade, des groupes d'adolescents déguisés en personnages de manga, de dessins animés ou de jeux vidéos, jouent des scènes, comme au théâtre. Le principe du cosplay: incarner un personnage physiquement et mentalement. Ce concours s'agissait de l'un des événements les plus important au programme de Banzai 2014, événement organisé par l'association Japan Events in Tunisia. A l'entrée de la salle, des stands de dessin, de figurines ou de nourriture japonaise en plastique, plus vraie que nature, sont exposés. Car si Banzai 2014 est une convention qui rassemble tous les passionnés de manga, l'événement se veut aussi ouvert à tous les curieux qui voudraient en savoir plus sur la culture japonaise. Ainsi, pour la première fois depuis que Banzai existe, l'ambassade du Japon participe à l'événement à travers ces stands pédagogiques. Mais le spectacle est aussi dans le public. Les cosplayers peuvent apparaître comme des êtres étranges: perruques roses, lentilles de couleur blanche, costumes moulants plus ou moins réussis ou épées en carton géantes. Longs cheveux roux et lisses d'où ressortent des oreilles rouges et combinaison bariolée de rouge, de blanc et de violet, Meriam, 23 ans, pose devant l'objectif avec un regard déterminé. Celle qui incarne pour la journée le personnage de Asuka Soryu Langeley, une pilote d'avion dans un manga, a appris à coudre elle-même ses costumes qu'elle porte dès qu'elle en a l'occasion. Wejden, 17 ans, n'est pas une cosplayer mais une Japonaise de cœur. Elle, qui est venue ce jour-là pour rencontrer d'autres Tunisiens passionnés comme elle par le Japon, étudie la langue japonaise depuis deux ans. «Cela fait trois ans que je veux venir à Banzai mais je ne suis pas très contente de l'organisation, je n'ai pas pu avoir de siège » raconte, la jeune fille, un peu déçue. En effet, 500 personnes sans billets ont pu entrer en fin de journée. Même si la passion que cultivent ces adolescents n'est pas à la portée de tous, la tentative d'ouvrir les Tunisiens à la culture nippone, qui a beaucoup à offrir, est louable. L'année prochaine, l'association vise un site plus grand pour accueillir ces milliers d'adolescents passionnés de mangas et de jeux vidéo.