Le faux pas devant l'EST ouvre les yeux sur les nombreuses carences bizertines de l'heure Qui l'eût cru! Avant le match, tout le monde s'était préparé pour réussir la sortie contre l'EST, d'autant plus, l'a-t-on dit, que le CAB était sur une courbe ascendante et l'adversaire en proie au doute. Pendant le match, les camarades de Mathlouthi ont mené au score 65 minutes durant et donné l'impression de maîtriser la situation. Mieux que ça, de retour des vestiaires, le défenseur Machani a manqué d'ajouter un deuxième but quand il a repris de la tête au-dessus un ballon facile à la suite d'un corner tiré côté droit (48'). Seulement, l'EST ne l'entendait pas de cette oreille et, petit à petit, elle a pris le jeu à son compte pour dominer un CAB qui commençait à s'essoufler tout particulièrement au milieu de terrain. Coaching zéro ! Le public a beau crier au changement, a beau siffler, le staff technique est resté insensible à cette «colère». Les «choses» étaient pourtant nettes, le CAB était dominé et se trouvait à court de solutions. Quand l'entraîneur Dostanic effectue le premier changement, l'EST égalise deux minutes plus tard. C'était attendu ! En effet, Rjaïbi, qui est à l'aise dans les couloirs, relaye Ouedragou, pratiquement à la pointe de l'attaque. L'adversaire ne demandait pas tant: le colosse ivoirien «retenait» Yaâcoubi et Dhaoaudi dans leur zone, alors, que Rjaïbi était perdu devant les athlétiques défenseurs espérantistes. Il fallait, à notre humble avis, remplacer Ouedragou par l'autre Africain, Ogbona, pour tenir en respect les axiaux espérantistes, même s'ils n'ont pas tout à fait le même rôle, les conditions l'exigeaient. Ce n'est pas tout ! Le milieu défensif était hors sujet sur le plan physique et, errait comme une âme en peine sur le terrain. Hattène Baratli, puisque c'est de lui qu'il s'agit, était dépassé par les événements. Comment peut-on faire confiance à un joueur à un poste aussi délicat que celui de pivot face à un entrejeu aussi entreprenant et aguerri que celui de l'EST, quand on sait que ce demi défensif n'est pas au point physiquement? Il fallait, à notre sens, incorporer Harrane lorsque Baratli ne pouvait plus courir. C'était visible! Où est passé Hadj Mabrouk ? L'autre bourde, et non des moindres, est cette titularisation de Kchok. On le sait fougueux et solide gaillard, mais on sait également qu'il est indiscipliné dans le jeu et commet plein de fautes qui coûtent cher au CAB. Dimanche dernier, son mauvais dégagement vers Mathlouthi a été à l'origine de l'égalisation espérantiste. Et ce n'est pas le premier coup dur qu'il porte à son équipe... Dans le même temps, Houssem Hadj Mabrouk moisit sur le banc des remplaçants, lui qui sait être discipliné, défendre, effectuer des centres parfaits et parfois marquer des buts. C'est à ne plus rien comprendre! L'entraîneur bizertin s'est contenté de dire à l'issue du match : «On a bien développé notre jeu, on était sur le point de gagner, mais on a encaissé des buts faciles». Certes, le gardien de but endosse une lourde responsabilité dans cette défaite du CAB, mais ce que Dostanic ne dit pas, c'est que son coaching laisse à désirer. Le football est un jeu collectif qui se joue à onze contre onze...