En provenance de 28 pays de l'UE, ainsi que de Norvège et de Suisse — mais aussi du Canada —, les observateurs européens entament leurs activités à partir du 15 septembre à travers plusieurs équipes... D'autres observateurs sont également attendus. Le président de l'Instance supérieure indépendante des élections (Isie), Chafik Sarsar, a déclaré hier que le nombre d'observateurs nationaux et internationaux qui seront déployés lors des prochaines élections législatives, prévues le 26 octobre, et présidentielle, annoncée dans son premier tour pour le 23 novembre, est estimé à 30 mille. L'annonce du président de l'Isie a été faite hier, en marge de la signature d'un protocole d'accord relatif à la mission d'observation des prochaines élections présidentielle et législatives entre le président de l'Isie et le chargé d'affaires de la Délégation de l'UE en Tunisie, Lorenzo Kluzer. Les observateurs de l'Union européenne, en provenance des 28 pays de l'Union, ainsi que de Norvège, Suisse et du Canada, seront déployés dans toutes les circonscriptions du pays. La mission européenne sera dirigée par un membre du Parlement européen, et ce, à l'instar de la dernière mission lors des élections d'octobre 2011 lors desquelles le député allemand du CDU, Michael Gahler, était chef de la mission qui comprenait 150 observateurs. Un chiffre qui pourra être maintenu ou renforcé, puisqu'en 2011, il n'y avait qu'une seule date : celle des élections de la Constituante. D'ailleurs, dans sa nouvelle mission, l'UE a prévu plusieurs équipes qui effectueront des relais pour réduire les difficultés relatives aux dates espacées des élections, dont la présidentielle pourrait, fort probablement, se dérouler au second tour le 28 décembre 2014. Le chargé d'affaires de la Délégation de l'UE en Tunisie, Lorenzo Kluzer, a réaffirmé, à cette occasion, le soutien de l'Union européenne au processus de transition démocratique en Tunisie, tout en soulignant l'intérêt particulier qu'accorde Bruxelles au processus électoral tunisien. Superviser le processus électoral Selon le protocole d'accord, la mission d'observation électorale de l'UE en Tunisie sera aussi chargée d'analyser tout le processus électoral, y compris la précampagne et la campagne électorale, la sensibilisation des électeurs, les préparatifs logistiques, le déroulement du scrutin, le décompte des voix et le contentieux pré et post-électoral. L'Isie s'engage, pour sa part, à faciliter la mission des observateurs européens en leur garantissant l'accès des observateurs et leurs assistants, recrutés localement aux bureaux de vote, aux centres de dépouillement et à toutes les structures administratives liées au vote, au dépouillement et aux résultats. Pour leur part, les observateurs européens s'engagent à maintenir une stricte impartialité et indépendance dans la mise en œuvre de leur mission. Une mission qui se résume à présenter une évaluation précise, détaillée et strictement impartiale des processus électoraux, conformément au cadre juridique national tunisien ainsi qu'aux normes et traités internationaux. D'après l'accord, une déclaration préliminaire de la mission sera publiée dans les 48 heures après chaque scrutin. Un rapport final sera présenté à l'Isie et aux autres acteurs nationaux dans un délai de deux mois après les élections. Par ailleurs, d'autres missions internationales sont attendues dans les prochaines semaines pour atteindre 30 mille observateurs, qui assureront la supervision du processus électoral dans ses différentes phases. Dans ce sens, le président de l'Isie, Chafik Sarsar, a rappelé la participation de nombreuses missions internationales, dont des missions arabes, qui ont assuré le suivi des élections en 2011, outre des missions brésilienne et indonésienne.