Le risque de contamination par la fièvre Ebola est minime, les populations touchées par l'épidémie étant interdites de quitter leurs territoires. Le ministère de la Santé a organisé, vendredi à son siège, un point de presse pour mettre en lumière les préparatifs et les mesures prises en matière d'assistance médicale, destinée aux pèlerins. Prenant la parole, M. Adel Ben Mahmoud, coordinateur de la délégation médicale, a présenté le programme concocté à cet effet, en collaboration, notamment, avec le ministère des Affaires religieuses, la compagnie aérienne Tunisair, la Société d'hébergement Montazah Gammarth, le consulat général ainsi que le ministère de la Santé saoudien, l'objectif étant de mettre à la disposition des pèlerins les facteurs favorables à leur séjour en terres saintes. Pour ce, une enveloppe d'un million de dinars, dont 150 mille accordés par Tunisair, a été investie. Les préparatifs sanitaires relatifs au pèlerinage se divisent en deux volets complémentaires : un volet préventif et un volet curatif et de suivi. Pour ce qui est du préventif, le ministère de la Santé a veillé à la vaccination des pèlerins contre la grippe et l'acquisition des moyens de prévention contre la transmission du corona virus. Le risque de contamination par la fièvre Ebola est minime, les populations touchées par l'épidémie étant interdites de quitter leurs territoires respectifs. Un staff de 76 médecins et infirmiers S'agissant de l'assistance médicale des pèlerins, le ministère vient de mobiliser un staff comptant 33 médecins et 43 cadres paramédicaux. Notons que 30% de l'équipe appartient à la gent féminine. Le staff prendra soin des pèlerins durant les vols vers l'Arabie Saoudite et tout au long du séjour. Selon M. Mohamed Souissi, président de la délégation, quelque 14 vols vers les terres saintes sont au programme, dont 10 seront dotés d'une équipe médicale. «L'on prévoit entre 250 et 300 cas de malaises, environ, qu'il conviendrait de prendre en charge durant le trajet», a fait remarquer M. Souissi. Une fois sur les lieux, les pèlerins bénéficieront d'une assistance médicale infaillible. Dans chacun des six hôtels désignés pour accueillir les pèlerins (trois à Médine et trois à la Mecque), une équipe sera chargée d'assurer des consultations médicales quotidiennes. Les consultations de jour seront effectuées entre la prière d'el Sobh et celle d'el Asr. Puis, entre la prière d'el Maghreb et celle d'el Icha, l'équipe s'adonnera à des consultations jusque dans les chambres, afin d'assister les pèlerins souffrants. «Nous prévoyons environ 1.500 consultations quotidiennes ; soit entre 12 mille et 15 mille consultations durant tout le séjour», a précisé M. Souissi. Par ailleurs, une autre équipe sera appelée à se déplacer jusqu'aux hôpitaux saoudiens pour suivre de près la situation des malades présentant de sérieux problèmes de santé (des patients en réanimation ou ayant subi des interventions chirurgicales). A retenir Le président de la délégation médicale a saisi l'occasion pour donner quelques conseils utiles aux pèlerins. Il leur a recommandé de garder leurs médicaments à leur portée durant le trajet et non dans les bagages afin de les prendre aux moments prescrits. Les diabétiques insulinodépendants doivent préserver leurs seringues dans des récipients contenant des glaçons afin de garder intact le traitement. M. Souissi a rappelé les caractéristiques climatiques de l'Arabie saoudite, prévenant ainsi les pèlerins contre le risque d'insolation et de déshydratation. «Se protéger contre le soleil et boire beaucoup d'eau sont vivement recommandés», a-t-il ajouté. Il a, également, insisté sur l'impératif de se reposer, une fois arrivé, et de ne pas entamer ipso facto les étapes de la Omra. D'un autre côté, le responsable a averti les pèlerins quant au transport des aliments, les autorités saoudiennes ayant interdit cette pratique ainsi que le fait de cuisiner dans les chambres. M. Souissi n'a pas manqué de recommander aux pèlerins de porter les bracelets indiquant leur nationalité et mentionnant le numéro téléphonique de la délégation médicale. Il est à noter qu'une cellule de crise a été mise en place, en collaboration avec les autorités saoudiennes, pour intervenir en cas de nécessité.