Ni Hamza Younès, ni Allagui ne font, aujourd'hui, l'affaire Pourquoi le cacher, nous avons eu froid dans le dos quand le Botswana a ouvert le score en fin de première mi-temps. Les images de la défaite à Radès, avec en ce temps-là Bertrand Marchand à la barre, ont redéfilé dans nos têtes. Mais heureusement que la règle a été brisée et que le onze national a finalement sauvé la mise. Il a fallu une sacrée dose de bonne volonté et de patience, surtout, pour venir à bout d'une sélection du Botswana accrocheuse, mais qui n'avait rien d'un foudre de guerre. Aujourd'hui, nous n'allons pas discuter les choix du sélectionneur national, mais plutôt de cette inefficacité affichée par les attaquants. Que d'occasions ratées et qui auraient pu mettre la sélection nationale à l'abri, sans compter bien entendu ces trois tirs sur le poteau. George Leekens a essayé d'aligner le meilleur onze en faisant jouer entre autres côte à côte les revenants Yassine Chikhaoui et Youssef Msakni à l'entrejeu, Khazri sur le flanc droit de l'attaque et pour la première fois, d'entrée, Hamza Younès. Une formation offensive à fière allure. Néanmoins, et même si le onze national a fini par s'imposer par deux buts à un, ce ne fut que grâce à deux balles arrêtées (coup franc de Khazri et penalty de Chikhaoui). Une solution à trouver Bien entendu, tout le monde dira que le plus important est d'avoir arraché une victoire inespérée. Soit. Mais pourquoi le cacher, le onze national a, aujourd'hui, besoin d'un avant de pointe qui sait marquer des buts, l'avant-centre type comme on dit. Pour jouer plus en profondeur et mettre la défense adverse à contribution, il faut un joueur de la trempe de Issam Jomaâ dans ses plus beaux jours et surtout pas l'actuel Issam Jomaâ. Un véritable chasseur de buts sachant déstabiliser l'axe central adverse. Or, il s'est avéré que Hamza Younès n'a pas ses qualités. L'ex-joueur du CSS s'est souvent déporté sur les deux flancs de l'attaque en essayant de permuter avec ses compères, mais sans résultat. Il a ainsi donné du répit aux défenseurs axiaux du Botswana. Allagui en a fait de même après son intégration à la place de Youssef Msakni. Quant à Chermiti, il ne peut être jugé pour les quelques minutes passées sur le terrain. Le sélectionneur national a du pain sur la planche pour trouver le bon buteur. Du côté de la fédération, on continue à ignorer Hamdi Harbaoui et à être rancunier. George Leekens, qui a fait une petite révolution de palais en changeant son staff technique, devrait sérieusement continuer dans la même voie et tendre la penche à Harbaoui. Ne nous dites surtout pas que le passage du joueur du championnat belge (où il évoluait à Lokeren) au Qatar lui a porté préjudice pour une convocation en sélection. Youssef Msakni a bel et bien été rappelé par Leekens, alors qu'il fut ignoré par Krol, lors des deux matches face au Cameroun. Maintenant, c'est l'intérêt national qui prend le dessus et il n'y a pas de place aux calculs. Le sélectionneur national doit revoir ses plans avant qu'il ne soit trop tard. Il y a une qualification à la CAN 2015 au bout du chemin et donc pas de place aux sentiments.