La 9e édition du festival des musiques traditionnelles et néo-traditionnelles «Mûsiqât» se tiendra du 25 septembre au 2 octobre au grand bonheur des mélomanes. La nouvelle édition de Mûsiqât propose cette année un éventail de styles musicaux, aussi riche et alléchant que celui des sessions passées, allant de la musique néo-traditionnelle persane aux chants sahraouis et Groove Jazz, et du flamenco aux musiques traditionnelles de l'Afrique de l'Ouest. Cette édition alternera, musiques chantées et musiques instrumentales, mettant en avant des instruments dont les timbres sont rarement entendus, et dont les techniques spécifiques de jeu sont encore à découvrir. La soirée d'ouverture sera animée par le célèbre musicien et compositeur iranien Majid Derakhshani, qui nous fera découvrir la beauté et le charme de la musique traditionnelle persane à travers son instrument à cordes appelé « Le Goudron ». Alors que les passionnés des musiques inspirées des traditions soufies seront au rendez à la clôture avec l'artiste tunisien Mounir Troudi. Le vendredi 26 septembre à 22h30, se produira sur scène l'artiste marocaine OUM, chanteuse de musique soul mélangée à des influences Hassanya (culture du désert marocain) et des rythmes africains. Elle nous fera découvrir son spectacle de chants sahraouis et du Groove Jazz. La soirée suivante, celle du 27 septembre, sera animée par la chanteuse palestinienne Sana Moussa. A travers son chant narratif du répertoire classique arabe et palestinien, Sana Moussa donne de la voix à ceux qui n'en ont pas : les paysans priant pour la pluie et la liberté, les réfugiés rêvant d'une vie digne, les amoureux défiant les difficultés et les enfants qui savent retrouver la joie au milieu de la misère. Outre le spectacle de l'artiste espagnol Luis De La Carrasca, programmé le 29 septembre et dédié au flamenco, le musicien malien Abou Diarra offrira un spectacle de musique, le 30 septembre, où les rythmes traditionnels du Mali et des influences contemporaines, effleurent le blues, le jazz ou le rock. Les textes de ses chansons évoquent le contraste entre les coutumes anciennes, la sagesse de l'empire mandingue, l'expérience de la vie, l'évolution de la société contemporaine, ainsi que l'expansion et l'entrée de l'Afrique dans la modernité. L'avant-dernier spectacle sera assuré par Ragounat Manet d'Inde, danseur, chorégraphe, musicien et chanteur. Apprécié pour avoir innové et introduit pour la première fois la notion de la chorégraphie dans le bharata-natyam, il offrira au public de Mûsiqât un spectacle alliant musique et danse traditionnelle de l'Inde du Sud. Comme d'habitude, le programme de Mûsiqât nargue le commercial et propose de l'authentique et rien que de l'authentique.