La dotation indicative de l'Union européenne à la Tunisie pour la période 2014-2015 est comprise entre 202 et 246 millions d'euros. Elle concerne trois secteurs d'intervention prioritaires, à savoir les réformes socioéconomiques pour une croissance inclusive, la compétitivité et l'intégration, le renforcement de la démocratie et le développement local et régional durable Les rapports de coopération entre la Tunisie et l'Union européenne se sont toujours distingués par les intérêts mutuels et le partenariat sous forme de financement de projets d'envergure. Le but est de soutenir la Tunisie pour pouvoir asseoir une démocratie politique et une économie inclusive favorisant le libre-échange, l'initiative privée, l'investissement local et étranger et la promotion de la loi de l'offre et de la demande dans les transactions commerciales. Un cadre juridique adapté à la législation européenne est d'ailleurs en préparation dans plusieurs domaines pour faire de notre pays un vrai site d'investissement et de finances ouvert aux investisseurs de tous les pays du monde qui veulent implanter leurs projets dans un cadre offrant plusieurs avantages comparatifs. C'est pour les aider à poursuivre les réformes, que l'Union européenne a décidé de poursuivre de soutenir financièrement les pouvoirs publics afin qu'ils puissent continuer à réaliser les différents programmes déjà lancés. Parallèlement, l'Union européenne assure un suivi régulier et rigoureux desdits programmes pour s'assurer qu'ils sont exécutés selon le calendrier établi afin que les acteurs économiques puissent en tirer profit dans les délais impartis. Changement des méthodes de travail Ainsi, la dotation indicative pour la période 2014-2015 destinée à la Tunisie est comprise entre 202 et 246 millions d'euros. L'enveloppe financière devrait financer trois secteurs d'intervention prioritaires dont les réformes socioéconomiques qui accaparent, à elles seules, une part indicative de 40 % de l'ensemble du financement prévu. L'objectif est de réaliser une croissance inclusive, de renforcer la compétitivité et l'intégration. Le dossier des réformes économiques dans notre pays a été déjà ouvert pour toucher plusieurs structures et institutions comme les banques, la fiscalité et les procédures administratives. Il s'agit notamment d'améliorer la rentabilité de ces établissements financiers et administratifs afin qu'ils puissent fournir des services de qualité aux investisseurs et aux promoteurs qui veulent s'installer à leur propre compte. C'est une entreprise de longue haleine qui nécessite aussi bien le changement des méthodes de travail et l'introduction, éventuellement, de nouveaux équipements modernes que le changement de mentalité au sein de l'administration. L'autre volet de financement concerne le renforcement des éléments fondamentaux de la démocratie avec une part indicative de la dotation de 15 %. La croissance économique ne peut pas aboutir, en effet, sans une politique qui consacre la démocratie dans tous les domaines. Les hommes d'affaires, à titre d'exemple, ont le droit d'exprimer leurs opinions en toute liberté. Il faut favoriser également la concertation avec les chefs d'entreprise avant la prise de toute décision les concernant pour qu'ils donnent leurs avis et suggèrent des solutions aux problèmes rencontrés. Certes, la collaboration entre l'administration et les hommes d'affaires — à travers leur chambre syndicale — a été toujours de mise, mais les propositions formulées ne sont pas toujours prises en compte. L'Assemblée nationale constituante, qui compte aussi des hommes d'affaires, a un rôle important dans les textes de loi à caractère économique. Cependant, leur nombre limité ne leur donne pas — actuellement en tout cas — la possibilité de constituer une coalition qui parle au nom des chefs d'entreprise et qui défend leurs intérêts. Enfin, une part indicative de 30 % de la dotation sera consacrée au développement local et régional durable. Les pouvoirs publics sont appelés à ouvrir un dossier d'actualité brûlante qui requiert la mobilisation de plusieurs ressources humaines et matérielles. La répartition équitable de la richesse entre les différentes régions passe par l'installation de projets d'envergure sous la responsabilité des investisseurs locaux. D'où la nécessité de mettre à la disposition un environnement de travail appropriée doté d'une infrastructure solide et des équipements collectifs performants. Les entreprises doivent, de leur côté, opter pour des technologies écologiques et éviter de polluer l'environnement pour ne pas compromettre le bien-être des habitants. Une économie verte est privilégiée dans toutes les régions du pays, car elle permet de satisfaire les besoins en produits de consommation sans porter atteinte au milieu naturel. Des normes ont été établies au niveau international dans le domaine du développement durable que peu d'entreprises appliquent.