Les «Verts» ont grillé leur joker à Sousse. Dimanche, face à Djerba, ils n'ont plus droit à l'erreur La venue de l'ASD, dimanche prochain, au Zouiten, est attendue avec beaucoup d'espoirs par le club banlieusard. «Nous espérons engranger trois points dans les sorties de Sousse (dimanche dernier) et à domicile contre Djerba», indiquait l'entraîneur Gérard Buscher avant la sortie devant l'Etoile du Sahel qu'il semblait d'une certaine façon «sacrifier», surtout que son effectif sortait d'une dizaine de jours tourmentée suite à la grève des entraînements décrétée par les joueurs pour protester contre les retards importants de versement des primes et salaires. Certes, on ne lâche jamais les trois points quand bien même on serait en grosse difficulté. «Sait-on jamais!», glissait malicieusement le patron des «Verts», pas trop déçu par le comportement des siens, dimanche dernier, au Stade olympique de Sousse. «Il ne faut pas oublier que l'on avait affaire à un gros morceau, insiste Buscher. Nous n'avons pas été ridicules, sauf dans les dix ou quinze premières minutes avec une entame de match désastreuse. Sans cette entame, notre partie aurait été tout à fait correcte, avec nos occasions également. Dans les conditions actuelles, ç'aurait été trop demander aux joueurs qui sont énervés et sous pression. Il nous manque la stabilité; nous évoluons constamment loin de nos bases, puisque, au Zouiten ou à Radès, ce n'est tout de même pas notre stade fétiche», analyse le coach français du CSHL. Retour au stade d'Hammam-Lif? La commission d'homologation des stades devait visiter hier le terrain de la banlieue sud pour décider l'ouverture ou non de l'enceinte boukorninoise. Cela fait presque cinq ans que le CSHL est condamné à vivre en SDF, et cela ne peut plus continuer au regard des supporters banlieusards, lesquels ont régulièrement tenté de sensibiliser les autorités régionales sur ce frustrant exil forcé. Vainement, du reste! Assistera-t-on à la redésignation du match de la 6e journée face à l'AS Djerba? Les «Verts» évolueront-ils pour la première fois depuis des lustres à Hammam-Lif au lieu du Zouiten? Ou faudrait-il plutôt attendre quelque temps encore avant un tel retour au bercail? Concurrence en attaque S'il avoue que «le mercato a été correct», le coach hammam-lifois ne se réjouit pas moins de l'arrivée d'un attaquant de pointe, Salama Kasdaoui, qui avait résilié son contrat avec le Club Africain. Après une longue traversée du désert, l'ancien avant-centre de l'équipe de Tunisie a l'occasion de se relancer à l'ombre du Boukornine. Toutefois, les places seront chères en attaque où le quatuor titulaire Libré, Michael, Diakité et Maher Ameur a déjà nettement marqué des points. Quand bien même n'aurait-il pas brillé par une efficacité extraordinaire, à l'image des trois ou quatre occasions jetées au vent le dernier week-end à Sousse. Mais c'est sans doute le Mauritanien Ismaël Diakité qui continue à supporter le poids offensif, se montrant le plus saignant et affichant une adresse certaine. Daâdaâ, et après? Daâdaâ or not Daâdaâ? Un large courant se prononce en faveur du maintien de l'ancien président Adel Daâdaâ, lequel a toutefois tiré sa révérence, préférant soutenir à sa façon, c'est-à-dire de loin, le club de ses premières amours. Dès lors, il n'a plus la responsabilité du comité provisoire de gestion dont la direction a été confiée à Fadhel Ben Hamza, le vice-président dans l'ancien comité directeur. Les fans boukorninois avancent l'argument que, face au grave marasme financier, le seul dirigeant capable de donner un coup de main demeure Daâdaâ. Le retour de Fayçal Boucetta et de certains dirigeants dans ce directoire de crise doit aider à préparer sérieusement les prochaines élections prévues le 10 octobre. Pourtant, la question qui se pose consiste à savoir s'il y aura un candidat à un poste des plus inconfortables, celui de président d'un club sans ressources financières. Retour de Mejri Enfin, face aux carences de concentration démontrées dimanche dernier par le gardien Hamza Béhi, le titulaire dans les bois, Larbi Mejri va retrouver sa place après une assez longue absence.