Mohamed Ali Gharbi, l'un des plus dangereux terroristes, est tombé dans les filets des forces de sécurité. Khaled Chaïeb, alias Lokman Abou Sakhr, est toujours recherché Les dernières opérations de traque des terroristes menées par les forces armées et de sécurité au cœur du bastion des terroristes retranchés aux monts Châambi, Semmama et Salloum, limitrophes de Kasserine, ont fait, hier, l'objet d'une conférence de presse, tenue conjointement par le ministère de l'Intérieur et celui de la Défense, au Palais de La Kasbah. M. Mohamed Ali Lâaroui, porte-parole du département de l'Intérieur, a affirmé que le combat contre les groupes terroristes se poursuit sans relâche, avec une grande détermination et assez de vigilance. Il a révélé que les actions de traque intensives déployées ces derniers jours par les forces armées et de sécurité ont été couronnées par l'arrestation de deux éléments terroristes accusés d'avoir été impliqués dans des opérations de trafic d'armes en provenance de Libye, via Sidi Bouzid, à destination du mont Châambi. Et d'ajouter que les efforts de ratissage largement étendus n'ont pas fini de resserrer l'étau autour des terroristes, faisant jusqu'ici un bilan de 25 terroristes appréhendés dont le dénommé Mohamed Ali Gharbi, élément considéré comme le plus dangereux. D'autres individus ont été également arrêtés en flagrant délit à Meknassi et Sidi Bouzid, bien avant que leurs provisions en intrants explosifs (ammonitre) n'aient été transportées à leurs acolytes, retranchés dans les massifs montagneux de Kasserine. Ces groupuscules obscurantistes, a-t-il encore ajouté, avaient des desseins destructifs visant à saper le processus électoral et la phase de transition démocratique dans le pays. Ils étaient sur le point de perpétrer des attentats contre des postes militaires et de sécurité, mais aussi d'autres institutions sensibles, plus particulièrement au Kef et à Sidi Bouzid. Et ce n'est pas tout. Le porte-parole du ministère de l'Intérieur n'a pas manqué d'attirer l'attention sur les opérations de poursuite et de pilonnage qui sont actuellement en cours, à la recherche de cinq autres personnes présumées terroristes. Il s'agit de Marouène M'hamdi, originaire de Sidi Bouzid, Majdi Jalleli, Hichem Mnafki, Hani Sabri et Khaled Chaieb, alias Lokman Abou Sakhr. Ce dernier est considéré comme le chef du commandement, affilié à Aqmi (Al Qaïda au Maghreb islamique) et appartenant à la Katiba Okba Ibn Nafaâ. Affichant leurs noms sur son site, le ministère de l'Intérieur appelle tous les citoyens à coopérer avec la police pour les identifier et les arrêter. Sans pour autant perdre de vue le rôle préventif des services de renseignements et leur apport dans l'identification prévisible des mouvements terroristes. De son côté, le porte-parole de la Défense, le lieutenant-colonel Belhassen Oueslati, a tenu à faire valoir les efforts consentis par les forces armées, à la faveur de leur commandement unifié. Grâce à quoi, l'information est ainsi précise et fournie au moment opportun, a-t-il souligné, mettant en exergue l'appui des unités de la garde nationale qui participent, en patrouilles mixtes, aux opérations de ratissage sur les hauteurs et les reliefs forestiers, où sont encore retranchés les groupes terroristes. « Nous sommes encore là, sur nos gardes, afin de les neutraliser à tout prix.. », lance-t-il. Avant de conclure, le lieutenant Oueslati a confié aux journalistes une autre nouvelle diffusée à chaud : l'arrestation d'un terroriste au mont Semmama à Kasserine.