L'ambassade de France en Tunisie a annoncé la suspension des cours dans les écoles et les lycées français «en raison des fortes chaleurs» qui ont occasionné des malaises parmi les enfants et le personnel éducatif. Voilà une sage décision qui évite les désagréments de la forte chaleur qui sévit depuis deux semaines sous nos cieux. Désagréments que vivent également nos élèves et notre personnel éducatif dans l'ensemble du pays. Mais si dans les villes, les transports en commun et privés existent, quoique cahin-caha, dans les zones rurales, les élèves sont obligés de parcourir des kilomètres, parfois une dizaine, voire plus, sous un soleil tapant et insupportable. Imaginons l'effet dans le sud du pays, par exemple. Pis, souvent les élèves, une fois arrivés à l'école ou au lycée, ne sont pas au bout de leur peine. Puisque plusieurs parmi eux auront la désagréable surprise de voir que la plupart du personnel éducatif, notamment les professeurs des collèges et des lycées, sont aux abonnés absents. Exemple précis : dans un collège de la banlieue proche de Tunis. Sur les 7 heures de cours programmées dans la journée dans une classe de 8e, les élèves n'ont suivi qu'une seule heure de cours, parce que tout simplement les autres professeurs n'ont pas daigné se déplacer. Alors, si en plus de la chaleur, le personnel éducatif s'absente, à quoi cela sert-il de faire venir les élèves? Ne vaudrait-il pas mieux revenir à la sage tradition du bon vieux temps où l'année scolaire commençait le 1er octobre? Cela éviterait un va-et-vient inutile des parents et des élèves sous une chaleur épouvantable. En tout cas, la question nécessite qu'on s'y penche. Au ministère de l'Education, qui n'a pas réagi à ce qu'endurent nos enfants, d'agir et d'y réfléchir. La question mérite étude, en tout cas.