La 11e édition du congrès intitulé «Corpus du patrimoine archéologique ottoman» s'est ouverte jeudi, à l'initiative de la fondation Temimi pour la recherche scientifique et l'information, en présence de plusieurs universitaires tunisiens et arabes. Les participants au congrès, dont les travaux se poursuivront durant trois jours, ont discuté la carte des sites et monuments archéologiques sous l'empire ottoman, ainsi que le corpus des inscriptions funéraires et les personnalités arabes sous l'empire ottoman. Le Dr Abdeljalil Temimi a évoqué dans son allocution d'ouverture les actes de vandalisme perpétrés aujourd'hui dans l'espace architectural arabe et le corpus archéologique en Irak, en Syrie et en Libye, soulignant la destruction systématique de centaines de pièces archéologiques rares, a-t-il dit. Il a appelé les responsables arabes, turcs et musulmans à accorder un intérêt au corpus archéologique ottoman en Turquie et certains pays arabes et d'œuvrer à l'élaboration d'une carte permettant de préserver le patrimoine à caractère civilisationnel et humanitaire. Le programme du congrès comporte une dizaine de conférences. Le Dr Abdelaziz Doulatli, ancien directeur du Centre national du patrimoine et expert à l'Alecso, a évoqué les points de vue d'archéologues et experts en inscriptions à l'époque ottomane ou encore husseïnite à la Grande mosquée de Tunis. Une analyse typologique des pierres tombales en Algérie à l'époque ottomane a fait l'objet d'une intervention présentée par le Dr Abdelkader Dahdouh du centre universitaire de Tipaza. Une présentation a été aussi donnée sur les figures emblématiques arabes de la ville d'Alexandrie à l'époque ottomane partant d'une analyse minutieuse des pierres tombales conservées au musée d'arts d'Alexandrie. De son côté, l'universitaire jordanien, Abdallah Tlafhia, a donné une conférence portant sur les inscriptions sur pierres tombales.