Quatre conditions sont à remplir pour conquérir le marché russe «Le marché russe présente de grandes potentialités d'exportation pour la Tunisie, surtout après l'embargo imposé par la Russie sur certains produits alimentaires en provenance de l'Union européenne, des USA, de l'Australie, du Canada et de Norvège», a indiqué, hier, M. Nikolay Burtsev, premier conseiller de l'ambassade de Russie, à Tunis. Le diplomate a souligné lors d'une journée sur «la promotion des exportations agricoles et alimentaires en Russie», organisée par la société Flehetna (notre agriculture), à Gammarth, que la Russie est disposée à développer une coopération bilatérale fructueuse, ajoutant que «le nombre des entrées touristiques parmi les Russes s'est développé au cours de ces dernières années, pour atteindre, en 2013, environ 300 mille personnes, ce qui permettra par un effet d'entraînement, de promouvoir la destination Tunisie». M. Habib Hammami, directeur au Centre de promotion des exportations (Cepex), a fait savoir que « le marché russe est un marché géant, c'est le deuxième plus grand importateur mondial en fruits, le quatrième en légumes et le ciquième en produits agroalimentaires». «En 2013, les importations russes ont été estimées à 40,2 milliards de dollars. Le pays absorbe 10% des exportations agricoles de l'ensemble des pays de l'UE, ce qui correspond à une valeur de 12 milliards de dollars », a-t-il ajouté. En ce qui concerne la coopération avec la Tunisie, M. Hammami a indiqué que « la Russie est le 11ème fournisseur et le 37ème client de notre pays et le premier partenaire des pays d'Europe Centrale. En 2013, nous avons enregistré des importations d'une valeur de 344 millions de dollars et des exportations de l'ordre de 523 millions de dollars ». Pour ce qui est des produits à fort potentiel de commercialisation sur le marché russe, le responsable a cité l'huile d'olive et les dattes, mais aussi, les poissons, les fruits, les légumes, les pâtes alimentaires, les confiseries, les conserves alimentaires, les produits laitiers... M. Jaâfar Khattech, PDG de la BNA, a indiqué à l'Agence TAP, qu'une intégration réussie des produits tunisiens dans le marché russe reste tributaire de quatre conditions. Primo, il s'agit des brevets, dans la mesure où la certification aux normes russes est devenue une obligation pour l'exportation, depuis 1993. Secundo, il faut assurer une bonne qualité des produits à exporter pour garantir la pérennité de ce marché. Tertio, il est indispensable de mettre en place une logistique adéquate, notamment en ce qui concerne l'exportation des produits frais, tels que les légumes et les fruits. Quarto, il faut intensifier l'effort de la promotion des produits tunisiens sur le marché russe.