De notre envoyé spécial à New York Abdelaziz HALI ... selon le ministre des Affaires étrangères tunisien 35 pays et organisations internationales ont participé, hier, dans la salle de conférence numéro 3, au siège des Nations unies à New York, à la réunion ministérielle du groupe de l'Union des civilisations de l'ONU (Unaoc), présidée par le haut-représentant de ce groupe, le Qatari Nassir Abdulaziz-Nasser. La Tunisie était représentée à cette rencontre par le ministre des Affaires étrangères, M. Mongi Hamdi, qui a donné un aperçu sur la diplomatie tunisienne en la matière. M. Hamdi a souligné dans son allocution l'importance du chapitre des «nouvelles menaces idéologiques sur la sécurité globale et la coexistence» dans le monde, faisant allusion à la montée en puissance des organisations djihadistes telles que Daech et cie. L'union fait la force Toujours selon le chef de la diplomatie tunisienne, la «recrudescence des menaces terroristes » et la «propagation de l'extrémisme» qui s'inscrivent tous les deux dans «la continuité des pensées idéologiques» qui prêchent «l'exclusion», imposent aux peuples «d'ouvrir les canaux de communication» et unir leurs «forces pour lutter contre ces dangers qui menacent leur sécurité et leur stabilité», a-t-il fait savoir. Parmi les solutions qui permettent de lutter efficacement contre ces «fléaux» qui «rongent le tissu de la civilisation universelle», selon le ministre des A.E. tunisien, il serait impératif de «diagnostiquer» les causes profondes qui poussent ces gens à se radicaliser et basculer dans l'extrémisme violent. D'après M. Mongi Hamdi, quand on se sent privé de ses droits à cause «des politiques d'exclusion et de marginalisation », avec l'augmentation de la pauvreté et l'absence de la justice sociale ainsi que le creusement du fossé entre les différentes classes sociales, tous ces ingrédients contribuent à alimenter la haine et l'extrémisme. Une approche globale «De ce fait, pour lutter contre ces phénomènes, il faudrait qu'on mette en place une approche globale dans laquelle se complètent la dimension sécuritaire avec les autres dimensions : sociale, économique et culturel», a-t-il déclaré Il a jouté : «En Tunisie, et à la lumière de ces menaces qui nous guettent, nous sommes déterminés à aller de l'avant pour réaliser cette approche et prémunir notre jeunesse contre les tentatives d'endoctrinement idéologique pour éviter qu'ils deviennent la proie de l'extrémisme». Le ministre des Affaires étrangères tunisien a appelé à plus de coopération et de solidarité entre les pays du monde «pour mieux coordonner leurs ressources humaines» ainsi que leurs «richesses naturelles» pour mettre en place des partenariats économiques gagnant-gagnant. « Nous insistons aussi sur la nécessité de renforcer nos cercles de coopération dans les différents aspects du développement à travers l'investissement dans la culture, le savoir, l'intelligence humaine et la technologie qui restent des garanties essentielles contre l'extrémisme et le fanatisme idéologique», a-t-il ajouté. Un rôle important pour l'Unaoc M. Mongi Hamdi a indiqué aussi que l'Union des Civilisations des Nations Unies (Unaoc) joue un rôle très important dans la réalisation « des valeurs suprêmes à travers l'institution d'une approche éducative et culturelle pour se protéger et lutter contre le fanatisme idéologique et confessionnel». Il a aussi mentionné dans son discours que l'humanité avait besoin d'établir un dialogue positif pour éteindre la flamme des crises et des conflits qui déstabilisent la sérénité du monde. En effet, selon le chef de la diplomatie tunisienne, seuls «le dialogue» et «les négociations sur un pied d'égalité» pourront barrer la route aux groupes terroristes qui ne cherchent qu'à semer le chaos dans le monde. Enfin, M. Mongi Hamdi a rappelé les participants à cette réunion que la «nouvelle Tunisie démocrate, la Tunisie des libertés» s'apprête à mettre fin à sa transition démocratique à travers l'organisation des prochaines élections législatives et présidentielles, d'ici la fin de l'année, tout en précisant que « la Tunisie demeure une terre de tolérance et de modération, fière de son identité et ouverte sur les autres civilisations et les cultures des peuples».