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UGTT - Gouvernement
Publié dans La Presse de Tunisie le 01 - 01 - 2000

Ils sont quelque six cent mille salariés de la fonction et du secteur publics à attendre que la crise entre l'Ugtt et le gouvernement s'apaise pour aspirer à une majoration de leurs salaires. A l'instar de leurs collègues du secteur privé...
La crise Ugtt-gouvernement des compétences à propos de la non-augmentation des salaires dans la fonction et le secteur publics va-t-elle envenimer les relations jusqu'ici amicales entre Mehdi Jomaâ et Hassine Abbassi ? La guerre des déclarations que se partagent les ministres du gouvernement des technocrates d'un côté et les membres du bureau exécutif de l'Ugtt de l'autre risque-t-elle d'avoir des retombées néfastes sur la situation sociale déjà détériorée ?
Autant de questions que se posent les Tunisiens, plus particulièrement les salariés, les premiers concernés par la fronde Ugtt-gouvernement, qui ne veulent pas vivre une nouvelle année blanche en matière de majorations salariales identique à 2013.
En attendant que les choses se décantent, les deux protagonistes campent sur leurs positions initiales et multiplient les apparitions médiatiques et les révélations dans l'objectif de montrer que c'est bien l'autre qui a tort.
On ne peut donner que ce qu'on a
Nidhal Ouerfelli, ministre chargé de la coordination des dossiers économiques et porte-parole du gouvernement répète à longueur de journée les décisions prises lors du Conseil des ministres tenu la semaine dernière.
Ces décisions se résument en une phrase qui a provoqué la polémique enflant de jour en jour : «La majoration des salaires des fonctionnaires du secteur et de la fonction publics n'aura pas lieu en 2014. Tout simplement parce que les caisses de l'Etat sont vides et c'est le prochain gouvernement qui sera issu des élections du 26 octobre 2014 qui se chargera de la question. Et pour être encore plus clairs, nous ne pouvons pas donner ce que nous n'avons pas».
Quant à la réaction de refus opposée par l'Ugtt à ses déclarations, Ouerfelli réplique : «Nos rapports avec la centrale syndicale ouvrière ont toujours des relations de coopération et de compréhension et nous estimons que les syndicalistes finiront par faire prévaloir la raison».
Le contrat social en danger
Du côté de l'Ugtt, on considère que le discours professé par Nidhal Ouerfelli menace «l'esprit même du contrat social signé en 2013 entre le gouvernement, l'Ugtt et l'Utica».
Pas plus tard qu'hier, Sami Tahri, membre du bureau exécutif de l'Ugtt chargé de l'information, a dénoncé «le caractère unilatéral de la décision du gouvernement qui nous a désagréablement surpris puisqu'à la dernière réunion du groupe de travail 7+7, (groupe de négociateurs représentant le gouvernement et l'Ugtt), nous avons discuté de la mise en application des augmentations spécifiques et des accords déjà conclus avec les gouvernements de la Troïka I et II et personne n'a évoqué la possibilité de faire passer l'année 2014 comme une année blanche pour les salariés de la fonction et du secteur publics».
Et Sami Tahri d'ajouter : «Il est inacceptable d'appliquer la politique des deux poids deux mesures puisque les salariés du secteur privé ont bénéficié, en avril dernier, d'une majoration de leurs salaires ainsi que les travailleurs affiliés aux régimes Smig et Smag.
Aujourd'hui, le gouvernement sort le prétexte de ses caisses vides en arguant que la loi de finances complémentaire n'a pas prévu d'augmentations salariales, mais il oublie que l'Ugtt s'est déjà prononcée sur cette question en attirant l'attention du gouvernement sur la nécessité de programmer des crédits à cet effet. Malheureusement, notre demande n'a pas été écoutée».
Que feront les syndicalistes au cas où le gouvernement persisterait dans sa position d'ajourner les augmentations à 2015 ?
«Pour le moment, nous espérons toujours que le gouvernement finira par réviser sa position. Au cas contraire, liberté est accordée aux structures syndicales de décider des mouvements à organiser afin de défendre les intérêts de leurs adhérents», précise-t-il.
Le coût de la vie a augmenté pour tout le monde
Abdeljelil Bédoui, économiste, aborde la question sur le plan purement économique.
Il précise : «Le coût de la vie a augmenté pour tout le monde et il n'est pas logique que les travailleurs du secteur privé bénéficient d'une majoration de leurs salaires alors que ceux du secteur public en sont privés, sous le prétexte que les caisses de l'Etat sont vides. Et puis comment relancer la croissance si l'investissement est insignifiant et si la consommation est également bloquée du fait de la non-augmentation des salaires?».
«Les salariés ne peuvent pas tout supporter : augmentation des charges fiscales, cherté excessive de la vie et amputation d'un jour ou plus de leurs salaires. C'est indécent et improductif de pénaliser les salariés qui n'ont pas à payer les prix des erreurs commises par les anciens gouvernements».
Il y a une feuille de route à respecter
«Il est vrai que la situation économique est préoccupante et que notre économie peine encore à retrouver son rythme de croisière. Sauf que les décisions unilatérales et fermer la porte au dialogue et à la négociation ne serviront pas à faire avancer les choses», confie à la presse Abderrazak Hammami, secrétaire général du Parti du travail patriotique démocratique.
«Nidhal Ouerfelli semble oublier que la feuille de route du Dialogue national contient une disposition claire, celle relative à la prise de mesures économiques urgentes pour faire face à la cherté de la vie et à la détérioration du pouvoir d'achat de tous les salariés qu'ils appartiennent à la fonction et au secteur publics ou au secteur privé», relève-t-il.
Notre interlocuteur ajoute : «Beaucoup des gens n'ont pas compris que l'Ugtt est encore celle de Achour, de Sahbani ou de Jerad. Aujourd'hui, ce sont les secteurs qui décident et le bureau exécutif n'a qu'à entériner ces décisions. Au Parti du travail patriotique démocratique nous appelons le gouvernement à réviser sa position. Nous ne voulons pas de tensions sociales de nature à porter préjudice aux élections du 26 octobre».


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