Violations de l'article 62 de la loi électorale, entre affichage sauvage et irrégularités en tous genres, ont marqué les deux premiers jours de la campagne pour les législatives. Les Irie ont réagi A peine la campagne électorale des législatives du 26 octobre entamée que les infractions en tous genres pullulent déjà. Un peu partout dans le pays, soit à La Manouba, au Kef, à Gafsa, à Nabeul 1, à Sfax 1, à Jendouba et à Sidi Bouzid des dépassements ont été relevés par l'Irie (Instance régionale indépendante pour les élections) qui a adressé, hier, des avertissements écrits aux candidats et aux représentants de listes électorales qui ont enfreint le Code électoral. Les dépassements consistent notamment en l'affichage des listes en dehors des emplacements qui leur sont réservés, le recours aux supports publicitaires, ainsi que l'arrachage des affiches électorales. Ainsi, dans la circonscription de La Manouba, l'Irie a relevé 30 infractions à la loi électorale concernant l'affichage irrégulier. A Sfax 2, c'est la taille démesurée des affiches et des pancartes ainsi que l'affichage hors des espaces réservés commis par deux partis et une liste indépendante qui ont été relevés par l'Irie. A Jendouba, l'Irie a adressé des avertissements écrits aux têtes de liste de Nida Tounès, d'Ennahdha, du Front populaire et de l'Union pour la Tunisie qui ont enfreint l'article 62 de la loi électorale relatif à la publicité électorale. Les représentants de ces partis ayant collé des affiches en dehors des espaces et surfaces réservés à l'affichage électoral. Même chose dans la circonscription du Kef où l'article 62 a été violé par les candidats des listes du Front populaires et «d'Al Mizane» (indépendante) qui n'ont pas respecté l'emplacement qui leur est réservé. Aussi «les candidats des deux listes ont-ils été sommés de retirer leurs affiches dans les 24 heures, selon la loi organisant la campagne électorale», a déclaré Ikram Barbouche, chargé de la surveillance de la campagne, à la Tap. Dans la circonscription de Sidi Bouzid, les dépassements consistent également en l'affichage sauvage et/ou sans autorisation. Dans une déclaration à la TAP, le président de l'Irie de Sidi Bouzid, Boujemaâ Mechi, a relevé de nombreuses infractions au cours des deux premiers jours de la campagne électorale. «Plusieurs représentants des listes candidates ont procédé à l'affichage de leurs programmes sans l'autorisation de l'Irie, tandis que d'autres ont collé leur manifeste en dehors des panneaux réservés, certains représentants ont même affiché des messages de vœux pour l'Aïd Al Idha dans des lieux publics sans l'autorisation de la municipalité ou de l'Instance, ce qui relève de la publicité politique». A Gafsa, des représentants d'un parti politique ont distribué, dans des espaces publics, des dépliants comportant le portrait de leur candidat à la présidentielle. Un procès-verbal a été dressé et un avertissement a été adressé à la tête de liste de ce parti «pour campagne illicite et anticipée pour la présidentielle». Vandalisme Autres phénomènes et violations enregistrés au cours des deux premiers jours de la campagne pour les législatives : le vandalisme des affiches dans plusieurs circonscriptions électorales. Ainsi, à Nabeul 1 et à Sfax 1, des listes électorales de plusieurs partis ont été déchirées. L'Isie a réagi en précisant que «les candidats dont les listes sont victimes de vandalisme peuvent porter plainte auprès des Irie afin de poursuivre les coupables au plan pénal et électoral, les observateurs ayant la compétence de rédiger des procès-verbaux à l'encontre des coupables de vandalisme sur les affiches électorales». On signale même des agressions telles celles dont ont été victimes les militants d'Al Joumhouri, dimanche dernier, à Bab Jedid violemment agressés par des sympathisants du candidat à la présidentielle Slim Riahi. Les militants d'Al Joumhouri, dont trois gravement blessés, ont déposé plainte. Pareils comportements devraient être sérieusement condamnés et punis afin d'y mettre fin et de faire respecter la loi.