Alors que son équipe marque le pas, Lassaâd Dridi promet de rectifier le tir Le nul heureux (0-0) obtenu face au Club Athlétique Bizertin vient confirmer le moment délicat que traverse le Stade Tunisien, déjà accroché (2-2) au Zouiten par la JS Kairouanaise et dominé à Monastir (3-0). Deux points en trois matches, dont deux à domicile : le club du Bardo patine, de l'aveu même de son entraîneur : «Quatre ou cinq joueurs étaient passés à côté, ils étaient dans un jour sans face au CAB, analyse Dridi. Nous avons livré une mauvaise deuxième période. Pourtant, nous sommes toujours là, au 3e rang avec 11 points. Durant toute la phase aller de la saison précédente, nous n'avions pas ramassé un tel butin. C'est dire que notre situation est loin d'être catastrophique. Il y a certes une baisse de régime actuellement, mais on va rectifier le tir. L'état d'esprit a évolué cette saison : nous ne serions pas sortis avec un seul point il y a un an après une telle production. Contre les Cabistes, le bloc était là, le gardien de but nous a sauvés, nous donnant confiance. Kaïs Amdouni a su vite saisir sa chance. Lorsque nous avions eu besoin de Seifeddine Mahouachi, il a répondu présent dans la première partie de la saison. A présent, c'est Amdouni qui relève le défi. Malgré tout, la motivation doit rester intacte, car le plus dur nous attend. La baisse de régime n'est pas physique, à vrai dire, elle relève plutôt du domaine mental. Notre effectif est jeune; vous ne pouvez pas demander davantage à Baghdadi, Jelassi, Ben Ali, Boudhiafi... Je crois que notre objectif est atteint avec ce butin-là. Il faut chercher à se montrer plus stable dans le rendement». «Rien à comparer !» Pourtant, Dridi apporte un bémol: «Chacun connaît les moyens du club qui sont ce qu'ils sont, rappelle-t-il, Quand vous voyez le banc du CAB, vous y trouvez rien que du beau monde : Rejaïbi, Zaïem, Baratli, Hadhria, Sassi... cela n'a rien à voir avec notre banc. Notre budget, non plus, ne peut pas être comparé à celui de l'EST, du CAB... J'essaie d'installer un projet pour l'avenir, je tente de donner le maximum de temps de jeu aux jeunes du club sur lesquels il pourra compter dès la prochaine saison. Au risque de me répéter, nous ne jouons pas pour le titre. Il ne faut pas induire les gens en erreur!», insiste le jeune coach «rouge et vert». Pourtant, la stérilité du compartiment offensif continue de torturer le club du Bardo, l'entraîneur en premier lieu : «Nous n'avons pas de pointe devant, il nous manque quelqu'un qui pèse lourd sur les défenses adverses, genre l'avant nigérian du CAB, Ogbonna Onnowa. Heythem Ben Salem ne répond pas à ces caractéristiques. C'est clair, cette lacune me gêne malgré tout le travail consacré à l'appui que nous abattons aux entraînements. Si nous avions eu du répondant en attaque, nous aurions mené par 3-0 dès la première période face à l'USM à Monastir», estime-t-il. Abbès, deux cartons seulement «Je ne peux pas condamner Emir Dridi parce qu'il a mal joué à Monastir, ajoute le coach stadiste au sujet des errements de l'axe central défensif. Il faut se rappeler combien il nous a été précieux la saison précédente. Quant à Hamdi Rouid, nous l'avons trouvé chaque fois où nous avions recouru à ses services». Pourtant, le 19 octobre, à Gabès, contre l'ASG, l'arrière-garde sera remaniée, du fait de la suspension d'Emir Dridi, expulsé en toute fin de rencontre devant le CAB. C'est naturellement Rouid qui le remplacera. De son côté, en couverture de la défense, Alex Somian manquera lui aussi à l'appel pour troisième avertissement. En revanche, Hachem Abbès ne comptabilise que deux cartons jaunes, et non trois comme le laisse croire la rumeur. Le CAB, samedi prochain, en amical Profitant de la trêve réservée à l'équipe de Tunisie, le ST disputera deux matches amicaux samedi et dimanche prochains. Si le premier test est déjà conclu et opposera samedi à Bizerte les Stadistes au Club Athlétique Bizertin, en revanche, celui de dimanche n'a pas encore été fixé (le CS Hammam-Lif et Al Ismaïly d'Egypte, en stage en Tunisie, sont sur les rangs). Après quoi, un cycle très délicat attend la bande à Alaâ Marzouki : l'ASG à Gabès, donc, puis l'Espérance de Tunis, avant de se déplacer à Zarzis. Cela promet...