Le secrétaire général de l'Union générale tunisienne du travail (Ugtt), Hassine Abassi, a réitéré, hier, dans une déclaration à la presse, l'attachement à l'ouverture d'un nouveau cycle de négociations sociales, affirmant que la révision des indemnités spécifiques ne signifie, nullement, l'abandon des négociations sociales. Abassi qui s'exprimait en marge des travaux du congrès ordinaire du syndicat général de l'enseignement secondaire, a indiqué que l'Ugtt avait contesté la décision «unilatérale» du gouvernement de reporter ces négociations jusqu'à la formation d'un nouveau gouvernement qui sera issu des prochaines élections. Le responsable syndical a expliqué son attitude par le fait que le prochain gouvernement n'entamera son activité d'une manière effective que vers la fin du mois de février 2015. «Il est illogique et indélicat d'exposer le nouveau gouvernement, dès les premières semaines de sa formation, à une avalanche de revendications et d'exiger de lui l'ouverture de négociations sociales», a-t-il dit. Une telle attitude qui, selon Abassi, est une manière de fuir les difficultés et de les jeter sur le dos du nouveau gouvernement, ne peut qu'affecter le parachèvement de l'étape de transition. Abassi a, par ailleurs, indiqué que la réussite des prochaines élections, qui permettront à la Tunisie de passer du provisoire à la stabilité, est la responsabilité de tous les Tunisiens ainsi que de toutes les structures et institutions. Il a, à cet égard, appelé à participer massivement aux prochaines élections pour faire réussir l'expérience démocratique en Tunisie et édifier un Etat moderne.