« La tenue d'élections législatives et présidentielles en 2014 devrait permettre de réduire l'incertitude politique et de renforcer la confiance des investisseurs. Toutefois, la Tunisie fait toujours face à un environnement économique difficile, avec une croissance timide, et des déséquilibres extérieurs croissants qui ont continué à mettre la pression sur le taux de change et des réserves », a souligné le Fonds Monétaire International (FMI), dans une étude publiée sur les perspectives de croissance des pays arabes de transition. Le FMI a estimé, qu'à court terme, la croissance, en Tunisie, devrait atteindre 2,4% en 2014, grâce à une certaine accélération dans le secteur manufacturier et les services activité. Les prévisions de croissance pour 2015 ont été révisées à la baisse de 3% pour refléter une demande extérieure plus faible que prévu. On peut lire aussi, dans l'étude du Fonds international : « l'inflation devrait se poursuivre sur une tendance à la baisse, en vue de modérer la hausse des prix internationaux des matières premières, et une politique monétaire prudente ». Le déficit du compte courant devrait se réduire à environ 7,9% du PIB en 2014, avant de diminuer encore à 6,6% du PIB en 2015 en raison des importations alimentaires inférieurs bénéficiant d'une bonne saison agricole, la réduction des importations d'énergie, et une reprise de phosphate et industries du tourisme. Poursuivre l'assainissement budgétaire et une plus grande flexibilité du taux de change contribuera également à réduire le déficit du compte courant, de renforcer les réserves officielles brutes supérieures et une couverture des importations de 4 mois en 2015 ». D'après le FMI, les réformes doivent être concentrées également sur la mise en place d'un climat d'affaires plus transparent et plus compétitif grâce à un code d'investissement rénové, le renforcement du cadre de la faillite, et la facilitation du commerce des mesures. Il s'agit, aussi, de renforcer l'exécution de l'investissement public; de mieux cibler les filets de sécurité sociale pour protéger les plus vulnérables; et d'adopter une politique fiscale efficiente et des réformes au sein de l'administration en vue d'améliorer l'équité et la transparence. Les réformes doivent être axées aussi sur l'amélioration du fonctionnement du marché du travail; et l'amélioration de la gouvernance des entreprises publiques, ce qui permettra d'approfondir l'assistance technique, y compris dans les domaines de la banque, de l'administration des recettes, de la gestion des finances publiques et de la politique des dépenses ... Toutefois, l'organisation financière internationale a averti quant aux risques de retombées de la crise libyenne sur la Tunisie, la recrudescence de l'agitation sociale avant les élections, le retard dans la formation d'un gouvernement post-élections, avisant que ces risques pourraient peser sur la mise en œuvre de la réforme.