Un casse-tête chinois pour le gouvernement de Mehdi Jomaâ ces jours-ci. Un contexte qui s›annonce d›ores et déjà difficile, notamment en ce qui concerne l›élaboration du projet de budget et loi de finances de 2015. En effet des réunions marathoniennes s'effectuent récemment entre la Kasbah et le ministère de l'Economie et des Finances pour arrêter le projet de budget et la loi de finances pour l'année prochaine tout en essayant d'éviter des dérapages financiers qui pèseront lourdement sur les équilibres économiques du pays. A cet effet, nous croyons savoir que le mot d'ordre est de trouver les équilibres financiers du budget de l'Etat afin de garantir une meilleure stabilité et bon démarrage pour l›année 2015. Une réunion s'est tenue hier a la Kasbah entre le porte parole du gouvernement Nidhal Werfelli et des hauts cadres de ministère l'Economie et des Finances, pour discuter des détails de projet de budget avant de rencontrer lundi prochain les représentant de l'UTICA et de l'UGTT à propos de des deux projets tant attendus. Pour ce qui est du projet de budget, «lapresse.tn» en a déjà publié récemment les grandes lignes. Quant au projet de loi de finances de 2015, une source au ministère de l'Economie et des Finances nous a révélé que ledit projet sera « soft » sans des dispositifs douloureux pour les entreprises et les citoyens. Le projet de loi de finances ne comprendra pas pour l'instant des redevances ou de nouvelles mesures fiscales qui pèseront sur les sociétés et les employés, précise notre source. En effet, ce projet comprendra des mesures pour améliorer le recouvrement fiscal ainsi que des dispositifs pour le contrôle afin d'élargir l'assiette fiscale. La même source nous a indiqué que les entreprises sont aujourd›hui étouffées par les mesures fiscales successives depuis 2011. C'est pour cela qu'il a été recommandé de ne pas prendre d'autres mesures pouvant entraver la création de nouveaux investissements. Et d'ajouter que la dernière mission du FMI en Tunisie a voulu ordonner aux autorités tunisiennes d'imposer de nouvelles mesures fiscales dans le but de drainer des financements pour le budget Un refus catégorique de la part des responsables tunisiens qui ont opté pour des mesures « soft » pour le projet de loi de finances de 2015. Faut-il signaler qu'un conseil ministériel restreint se tiendra demain, vendredi 17 octobre 2014, pour discuter et finaliser les deux projets de budgets et de loi de finances de 2015. Dans le même ordre d'idée, le ministre de l'Economie et de Finances, Hakim Ben Hammouda, présidera lundi prochain le Conseil national de la fiscalité afin de discuter avec les organisations syndicales et professionnelles des dispositifs fiscaux à entreprendre. Notons enfin que le gouvernement entend déposer le projet du nouveau budget le 23 octobre.