A partir d'un échantillon de 1.000 personnes, réalisé entre le 19 avril et le 9 mai 2014, le sondage met en relief la bonne réputation des forces armées et sécuritaires auprès des Tunisiens Le démantèlement des cellules terroristes et la saisie de marchandises et d'armes issues de la contrebande qui alimente les réseaux terroristes sont en passe de devenir des opérations de routine pour les forces sécuritaires depuis quelques mois et surtout en cette période de campagne électorale. Un constat qui permet d'affirmer sans se leurrer qu'en ce chapitre, sécuritaire en l'occurrence, la feuille de route issue du Dialogue national, qui a amené au pouvoir le gouvernement de Mehdi Jomâa, poursuit inexorablement son bonhomme de chemin. La rapidité avec laquelle se succèdent les arrestations, aux quatre coins du pays, d'éléments terroristes dangereux, aussi introuvables qu'une aiguille dans une botte de foin dans un passé pas très lointain, laisse penser que la situation n'échappe plus à nos services de renseignements et forces sécuritaires. Le colonel-major à la retraite Mokhtar Ben Nasser, observateur assidu et averti de l'évolution de la situation sécuritaire dans le pays, a même signalé sur les ondes de la radio nationale «Atthakafia» la participation des citoyens dans cette lutte contre le terrorisme et leur contribution efficace dans l'identification des éléments terroristes et de leurs cachettes. Contribution efficace des citoyens Ces succès enregistrés par les forces sécuritaires laissent même penser que la période de suspicions et d'accusations, faisant état de l'existence d'une police parallèle au sein du ministère de l'Intérieur et de l'infiltration de l'armée par des éléments ralliés aux réseaux terroristes, est désormais derrière nous. La perception de cette accalmie sécuritaire n'échappe à personne, ni aux Tunisiens ni aux observateurs internationaux intéressés par les affaires sécuritaires. Un sondage d'opinion publié le 15 de ce mois et réalisé par le Pew Research Center, un think tank américain qui se présente comme politiquement neutre, révèle d'importants taux de satisfaction des Tunisiens vis-à-vis des performances des forces sécuritaires. Ainsi, ce sondage qui a été réalisé entre le 19 avril et le 9 mai 2014, sur un échantillon de mille personnes, montre que 95% des interviewés sont satisfaits de l'armée et 82% des forces de police, contre 71% en 2013. L'augmentation de la satisfaction des Tunisiens vis-à-vis du climat sécuritaire est déterminante dans la réussite des toutes prochaines échéances électorales et du processus électoral en général, mis à mal par la perte de confiance des Tunisiens à l'égard des partis politiques, qui s'est traduite par un taux encore important des intentions d'abstention. Les succès enregistrés dans le domaine sécuritaire en cette période de guerre contre le terrorisme ne doivent pas bien sûr faire croire que la partie est finie. Bien au contraire, elle se poursuit même dans l'acte de vote, le jour des élections, pour faire le bon choix pour la Tunisie, le choix qui lui apportera la paix et la stabilité durables. Ces succès démontrent, en revanche, que dans l'union naît la force, et comme ils sont en train de s'unir contre le terrorisme, les Tunisiens sont appelés à faire front contre les tiraillements politiques qui les divisent et fragilisent la Tunisie. Le même sondage révèle d'ailleurs qu'il y a de moins en moins de Tunisiens qui préfèrent la démocratie à la stabilité politique, soit seulement 33% en 2014 contre 55% en 2012.