Le palmarès de la 4e session des Douz Doc Days a été présenté samedi 18 octobre devant une assistance nombreuse pour découvrir les lauréats d'une sélection de 10 longs et moyens métrages et 10 courts comportant des films indépendants et des films d'écoles. Créées en 2011, pour accompagner, encadrer et fédérer une nouvelle génération de réalisateurs autour des valeurs de la culture citoyenne, les Douz Doc Days imposent leur crédibilité avec une sélection cohérente, une ligne éditoriale rigoureuse, un jury de haut niveau et des récompenses conséquentes qui ont été revues à la hausse à l'occasion de cette session. Ce festival, qui se tient aux portes du désert, possède de nombreux atouts notamment symboliques bénéficiant en outre d'un cadre au potentiel hautement touristique. Le jury, composé de Guy Chapouillié (France), Kim Longinotto (Royaume-Uni), Nahed Awwad (Palestine) et Douraïd Souissi (Tunisie), a attribué les prix suivants: Le Dromad'or du long et moyen métrage, d'un montant de 5.000 dinars, a été décerné au film de Bahram Aloui, Le visage de Dieu, un portrait de Tunis à un moment charnière de son histoire, avant et après Ben Ali, par un acteur de théâtre originaire de Makthar. Le prix spécial du jury du long et moyen métrage, d'un montant de 3 000 dinars, a été décerné au moyen métrage de Mahmoud Jemni, Warda, un hymne à la vie et à l'espoir célébrant le combat contre la maladie par le moyen de l'art. Le Dromad'or du court métrage, d'un montant de 2 000 dinars, a été attribué à Condamnés à l'espoir, de Youssef Ben Ammar, qui relate le malheur d'un couple dont le fils est parti sans laisser de traces pour s'engager dans le «jihad». Le prix spécial du jury dans la catégorie court métrage est revenu à Nader Ayache pour son film Mongi ya Aïcha qui se voit attribuer un montant de 1 000 DT en raison de la description sensible du quotidien de sa propre mère qui s'occupe avec courage et combativité de son frère handicapé. Une mention a été décernée à La petite personne, un court métrage de Ameur Ghiloufi qui valorise Fatma, une femme de petite taille en lui donnant l'occasion de s'exprimer et de s'affirmer dans sa ville d'El Hamma. Le jury de l'atelier des projets, composé de MM.Kamel Ben Ouanès, Taoufik Guiga et Ahmed Jelassi, a remis deux bourses d'aide à l'écriture et d'aide au développement, respectivement de 1 000 dinars et 2 000 dinars à deux projets de documentaires parmi les sept qui ont été présentés oralement par leurs auteurs lors de séances de pitching. La bourse d'aide à l'écriture a été attribuée à El Fondouk de Abdellaziz Bouchmel sur les charretiers commerçants de la ville de Gabès La bourse d'aide au développement a été attribuée à Rien à perdre de Hamza Belhaj qui procède à la radioscopie d'une famille tunisienne sous l'effet des contradictions de la société tunisienne. Essentiellement financé par le British Council et soutenu par le Centre national du cinéma et de l'image animée (CNCI), les Douz Doc Days sont un nouveau festival avec lequel il faut désormais compter dans le paysage audiovisuel tunisien.